Le changement fait peur. Il fait peur aux entrepreneurs, aux salariés, à tout le monde. Dans cette nouvelle chronique des auteurs Dunod, Radu Demetrescoux, consultant, formateur en Lean Management et auteur de l’ouvrage « La boîte à outils du Lean » paru aux éditions Dunod, s’intéresse aux ambitions du lean.
Radu Demetrescoux rappelle que le lean est un « système pour répondre au mieux aux besoins des clients en mobilisant les ressources nécessaires et suffisantes et en limitant au maximum le gaspillage ». Il a commencé à être mis en application il y a 60 ans chez Toyota, puis s’est répandu chez d’autres fabricants automobile. Depuis, il est appliqué dans tous les domaines d’activités, à toutes les tailles et types d’entreprises. On a même vu des coopératives ouvrières de production utiliser le lean !
Tout le monde s’approprie les changements
L’idée est gagner en efficacité et en productivité. Le lean signifie en anglais « masse » mais au sens du terme « svelte et agile ». Cela veut dire « être capable de s’adapter rapidement aux besoins des clients et de les satisfaire de la manière la plus économique possible ». Dans le lean, les règles, les procédures et le travail ne sont pas définis par la hiérarchie elle-même mais sont laissés à l’initiative des collaborateurs opérationnels. Ainsi, les changements sont plus facilement appropriés par les opérationnels puisque ce sont eux-mêmes qui définissent les règles qui seront amenées à être appliquées.
« Comme on fait son lean, on se couche »
Pour Radu Demetrescoux, le diction « comme on fait son lit, on se couche » résume bien les conséquences d’une mauvaise mise en place du lean. On ne récolte que ce que l’on sème. Si le lean est mal compris ou mal appliqué, il peut y avoir des conséquences fâcheuses comme une génération de stress au travail ou la destruction d’emplois.