Stéphane Degonde, entrepreneur et auteur de l’ouvrage « J’ose entreprendre », nous parle de ces entrepreneurs qui se soucient de leur entreprise comme de leur bébé.
L’échec d’une entreprise est vécu comme un infanticide par ces entrepreneurs
Entre 95 et 97% des entrepreneurs font référence à leur entreprise comme à leur bébé et on ne peut pas leur reprocher car tout prête à penser ainsi. En effet, ces entrepreneurs ont dû endurer des nuits sans sommeil, des états de préoccupation permanents, une vie sociale entre parenthèses et des décisions souvent maladroites.
Toutefois, cette façon de voir son entreprise est problématique. Elle va notamment poser des difficultés lors de la délégation. Lorsque l’entreprise va croître, l’entrepreneur se devra de déléguer des responsabilités, et déléguer la responsabilité de son enfant n’est pas chose facile. Le problème se trouve autour de la préoccupation liée à l’échec. Si l’entreprise ne fonctionne pas, l’entrepreneur pourra voir l’échec comme un « infanticide ». Enfin, le dernière difficulté est au niveau de la disponibilité puisque le besoin constant d’être auprès de son « enfant » peut accentuer le phénomène de l’usure.