Seriez-vous capable de tout quitter pour réaliser vos rêves ? Si vous avez encore des doutes, faites comme cet entrepreneur et imaginez-vous à 50 ans sans l’avoir fait. Découvrez dans « Entre Nous », Fred Jourden, cofondateur de Blitz Motorcycles, qui partage avec Nathalie Busiaux son parcours atypique et la réalisation de son rêve entrepreneurial.
Concrètement, Blitz Motorcycles est l’association de deux garagistes du domaine des motos. Mais leur particularité, qui n’est pas moindre, est qu’ils ne font aucun entretien ! En effet, Fred Jourden et Hugo Jezegabel transforment des motos existantes et anciennes en d’autres choses. Clairement, ils font de la customisation de motos sur des bases de motos anciennes.
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Retour à la première passion
Pour comprendre comment ils en sont arrivés là et pourquoi ils ont choisi cette voie, Fred Jourden retrace avec nous sa vie et son parcours. De son père ingénieur, à sa passion pour Mac Gyver étant petit, en passant par ses études en école de commerce, Fred Jourden explique finalement son premier métier de Directeur du marketing internet. Puis, tout commence réellement lorsqu’il achète une moto ancienne à l’âge de 30 ans. Il décide alors de s’inscrire à des cours du soir pendant 1 an dans le cadre d’un CAP de mécanique, afin de savoir comment agir dans le cas où elle tomberait en panne. C’est là qu’il rencontre son futur associé et surtout ami, Hugo Jezegabel, avec qui il commence à refaire des motos pour des amis, de la famille puis finalement pour des gens qu’ils ne connaissent même pas.
Réaliser les désirs d’enfants de leurs clients
Le manque de motivation, d’envie et la crise se faisant ressentir, Fred Jourden décide alors de quitter son poste pour s’associer à Hugo Jezegabel et créer Blitz Motorcyles en 2010. Et bien que l’entreprise ait été lancée sans aucune étude de marché, les deux fondateurs savaient qu’ils ne devraient pas seulement s’adresser au marché français. Aujourd’hui, ils refont tout et transforment, selon les désirs de leurs clients. Leur premier objectif est que les personnes qui viennent les voir « repartent avec l’objet des désirs qu’ils avaient à 8 ans ». Pour cela, ils apprennent à connaître leurs clients en leur posant plein de questions. Cette véritable analyse leur permet ainsi d’intégrer « toujours une partie de la vie ou de la psychologie de la personne » dans la peinture de leur moto.
L’artisanat, le savoir-faire et la qualité
« Les gens n’achètent pas ce que vous faites, ils achètent la raison pour laquelle vous le faites ». Fred Jourden défend le travail manuel le véritable besoin de réhabiliter ce secteur, car pour lui, « à un moment, il faut quitter le monde de la théorie et passer à la pratique. Et plus on travaille avec ses mains, plus on connait ses limites ». Les gens manuels et passionnés le touchent et « peuvent donner des frissons à n’importe qui ». À présent, son rêve est de continuer à faire ce qu’ils font ensemble et de « réussir à en vivre suffisamment pour construire une famille autour de ça ». En effet, même s’ils vivent encore sur l’argent gagné précédemment, ils ne lâcheront pas, car ils ne veulent pas « arriver à 50 ans sans l’avoir fait ». Aujourd’hui, ils réalisent environ 15 motos par an et Fred Jourden nous explique que « l’esthétisme ou l’esthétique implique tellement de sensations différentes qu’il faut accepter que les choses soient lentes, car c’est là que la beauté ressort ».