L’alternance est un bon moyen pour l’entreprise de recruter de futurs employés. 77% des salariés du secteur privé en ont une opinion positive.
Pour les salariés du secteur privé, 77% ont une opinion positive des jeunes qui optent pour l’alternance. Plus d’un tiers les considèrent comme des collègues, ou comme de futurs collègues. C’est ce que montre un sondage Ipsos pour l’organisme de formation Cesi et Le Figaro. De leur côté, les chefs d’entreprises sont partagés. 54% ont une bonne image de l’alternance (14% «une très bonne image»). Seuls 40% déclarent avoir une mauvaise opinion des jeunes en alternance.
Ce sont les grandes entreprises qui utilisent le plus ce système. Les sociétés plus petites connaissent moins ce dispositif. Ceux qui y font régulièrement recours ont une opinion plus positive à l’égard de cette formule. Par ailleurs, les personnes interrogées affirment que leurs entreprises font appel à l’alternance, mais qu’elles restent freinées par des contraintes financières.
Au total, les dirigeants et les salariés du privé considèrent que les contrats en alternance sont un bon moyen pour former les jeunes et leur apprendre un métier. La deuxième motivation la plus avancée est de pouvoir tester et intégrer progressivement un jeune salarié avant de l’embaucher. Et enfin, de pouvoir renforcer une équipe pour une durée déterminée.
54% des chefs d’entreprises ont une bonne image de l’alternance
Malgré ces conceptions positives, l’intention de recourir à des alternants reste limitée. L’étude montre qu’à peine la moitié des chefs d’entreprise ont déjà eu recours à l’alternance. Le nombre d’alternants est en baisse depuis 2 ans, il est peu probable que la tendance s’inverse cette année: seuls 12% des dirigeants ont l’intention d’avoir recours à des personnes en alternance. Quant aux salariés, 30% pensent que leur entreprise va davantage y faire appel. Un mal de la crise financière.
Pour inciter les entrepreneurs à utiliser davantage l’alternance, tout le monde est unanime sur les actions à mener. Ils souhaitent la mise en place de mesures financières comme des exonérations de charges, de meilleures informations sur l’alternance et une simplification des modalités administratives. Il faut aussi que l’arrivée d’alternants soit vécue comme une chance et non comme une concurrence dans l’entreprise.
Plus de 40% des dirigeants considèrent que l’alternance est une solution pour recruter des cadres ou de futurs cadres. Les patrons peuvent retrouver le sourire: en 2014, un dirigeant sur quatre se dit optimiste sur sa capacité à embaucher, mais sans forcement passer par de l’alternance. Le gouvernement va les aider et fixe comme objectif 500.000 alternants à l’horizon 2017.
Nèle Grizard