Comment faire réussir son entreprise ? rebondir après un échec? travailler ensemble en entreprise? Ces questions étaient au cœur des débats de la 3e édition du Printemps des Entrepreneurs organisé par le Medef Rhône.
Oser et rebondir : la confiance en entreprise
Entreprendre, c’est prendre le risque de faire confiance à ses clients, à ses collaborateurs, à ses fournisseurs et au territoire sur lequel on est implanté. C’est se projeter dans l’avenir sans méfiance et engager des échanges mutuellement avantageux. Aujourd’hui, en France, il y a un vrai manque de confiance en l’entreprise et en l’entrepreneur. La réussite des entreprises est pourtant un facteur de résorption du chômage et de la crise.
Pour réussir en entreprise, il faut oser. Oser croire en son produit, oser croire en ses capacités de manager. Les exemples d’Alain Prost, repreneur de la Maison Lejaby, ou de Dominique Loiseau sont parlants.
Un manager ne peut pas tout contrôler, il doit faire passer la confiance avant le contrôle, libérer les énergies et laisser s’exprimer ses employés sur leur vision de l’entreprise. Chacun doit trouver sa place dans l’entreprise.
Que se passe-t-il en cas d’échec entrepreneurial?
Aux Etats-Unis, l’échec est perçu comme une expérience indispensable avant la réussite. En France, c’est un sujet tabou. A la suite de l’échec de son entreprise, Philippe Rambaud, a créé l’association 60000 Rebonds, pour soutenir les chefs d’entreprise qui ont fait faillite. L’association a pour mission principale de redonner confiance à l’entrepreneur et de l’aider à se reconstruire personnellement. Quelles que soient les difficultés rencontrées, l’essentiel est de croire en soi et d’être soutenu, afin de se remettre aussi vite que possible de ce traumatisme.
Oser, rebondir…le partage d’expériences, de points de vue, ainsi que la coopération en entreprise sont indispensables pour faire réussir son entreprise.
Partager ensemble : de la coopération à la coopétition
Comment travailler ensemble en entreprise ? Au quotidien, cela n’est pas évident de coopérer, il faut accepter de dialoguer et de trouver un terrain d’entente pour avancer. Le manager a souvent recours à l’analogie avec le sport pour motiver ses employés et développer l’esprit d’équipe.
En externe, comment les partenaires et les clients peuvent-ils participer à la croissance de l’entreprise? Le partage d’expériences et la collaboration sont au coeur de l’évolution de l’entreprise. Au-delà de la coopération en entreprise, il y a la coopétition, qui consiste à être en compétition tout en étant en coopération.
Cette coopétition est une saine compétition avec ses concurrents et permet de disposer de compétences complémentaires, mais aussi d’une réduction des coûts de fonctionnement. Ainsi, de nouveaux marchés s’ouvrent aux entreprises et les talents se rassemblent et se complètent. Cela donne lieu à des innovations collaboratives très intéressantes.
Il est aussi possible de coopérer avec les partenaires publics, en particulier au niveau local. Tout repose sur les échanges et la confiance : le politique organise le territoire et l’entreprise a besoin d’un territoire pour se développer.
Plus de 30% des jeunes souhaiteraient se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Ce chiffre n’est pas négligeable, mais pourrait être beaucoup plus important si un climat de confiance, indispensable à la prise de risque, était établi dans notre pays.
Bruno Rousset