Plus connu pour son œuvre d’artiste peintre, Léonard de Vinci a néanmoins été un des plus grands inventeurs de son temps.
La Joconde et rien d’autre ! Près de 500 ans après sa disparition, l’œuvre de Léonard de Vinci reste encore, dans l’imaginaire collectif, adossée à la seule représentation de la madone. Un peu court quand on sait que cette intelligence débordante a été à la fois sculpteur, architecte, urbaniste, scientifique, ingénieur, anatomiste, botaniste, musicien, poète, philosophe, écrivain ET peintre. Retour sur un homme, dont l’universalité de l’esprit n’a pas cessé d’étonner les entrepreneurs d’aujourd’hui.
« Toute connaissance commence par le sentiment »
Fils illégitime d’un grand notable de la République de Florence, le jeune Léonard reçoit une éducation proche de celle des villageois de son temps. Il y apprend les bases de la lecture et de l’arithmétique, mais n’étudie pas le grec et le latin, matières indispensables pour espérer entamer des études universitaires.
Qu’importe. Proche de la nature, Léonard se passionne pour tout ce qui l’entoure. Il dessine, caricature les éléments de la faune et la flore. Son premier talent repose d’abord sur une capacité d’observation hors du commun.
« Savoir écouter, c’est posséder, outre le sien, le cerveau des autres »
À tel point que le père de Léonard demande à Andrea del Verrochio, un artiste renommé de l’époque, si son fils doit se consacrer à une carrière d’artiste. Impressionné par la précision du style du jeune homme, l’artiste l’engage sur le champ comme élève apprenti.
Il s’imprègne, non seulement des techniques de pointe de l’art pictural de la Renaissance, mais montre également d’incroyables facilités pour toutes les autres sciences, notamment l’arithmétique.
Tout au long de sa vie, Léonard de Vinci va faire preuve d’une capacité d’apprentissage exceptionnelle.
« Fuis l’étude qui donne naissance à une œuvre appelée à mourir en même temps que son ouvrier »
Enfin indépendant, Léonard se fait d’abord remarquer pour ses travaux d’ingénieur. Une de ses premières commandes va être de soulever l’église de Saint Jean de Florence, pour y ajouter un soubassement.
Émigré à Milan, il peint des portraits, organise des fêtes et spectacles aux décors dont lui seul a le secret. Il imagine également un énorme cheval de bronze pour célébrer le père de son protecteur à Milan, Ludovic Sforza.
Malheureusement, Léonard de Vinci a aussi la fâcheuse tendance à négliger les « petites œuvres ». Résultat, certains craignent de lui confier une commande.
« Tout obstacle renforce la détermination. Celui qui s’est fixé un but n’en change pas »
Mais quand le sujet et les enjeux sont à la hauteur de son esprit, Léonard ne lâche rien. Parallèlement à ses commandes de peinture, il améliore le système des horloges, les grues et tous les métiers à tisser.
Il apprend également en autodidacte l’urbanisme et dessine le plan de cités nouvelles.
« La simplicité est la sophistication suprême »
Steve Jobs n’a rien inventé sur ce principe. Pour Léonard de Vinci, une invention n’est rien sans la réalité. Dans toutes ses peintures, l’artiste génial ne cesse de vouloir améliorer la retranscription de la réalité. Encore aujourd’hui, la Joconde fascine pour donner, entre autre, l’impression de suivre le regard de ceux qui l’admirent.
En revanche, si cet esprit universel a eu l’intuition de l’hélicoptère, le scaphandrier, l’arquebuse, aucun de ces objets n’ont réussi à dépasser le stade du concept. Il faudra un peu moins de quatre siècles pour que d’autres ingénieurs arrivent à la réalisation.
Il n’empêche, Léonard de Vinci agit toujours en entrepreneur. C’est en fonction des besoins qu’il imagine ses créations. Et en cela, il ne diffère pas des Steve Jobs et Elon Musk de notre époque.