Quand on rencontre 2 ou 3 chefs d’entreprises qui sont réunis, il est un sujet récurrent auquel on n’échappe pas: c’est la trésorerie. À l’heure de la sortie de tous les baromètres des délais de paiement, quelle synthèse peut-on en tirer et est-ce qu’il y a des évolutions positives ? Qui paye le mieux ou le moins bien entre les grandes et les petites entreprises ? Et enfin, quels dispositifs l’État va-t-il mettre en place pour aider les entreprises ?
Pour répondre à ces questions, Élisabeth Lécuyer reçoit Pierre Pelouzet, directeur de la Médiation Inter-Entreprises au Ministère du Redressement productif, Président de l’ObsAR (l’Observatoire des Achats responsables) et Vice-Président de Pacte PME. En cette période de remise des rapports annuels, l’observatoire des délais de paiement a pu constater que les choses ne s’améliorent pas et que l’on a toujours un retard moyen de 12 jours. « Aujourd’hui, il manque 15 milliards d’euros dans les trésoreries des PME et 6 milliards dans celles des ETI à cause des retards de paiement ».
En Europe, la moyenne des retards de paiements est de 14,8 jours, mais il y a de grosses disparités. En Allemagne par exemple, il est culturellement inconcevable de ne pas payer en temps et en heure, sinon « cela signifie que l’entreprise va mal et que l’on ne peut plus lui faire confiance ».
Pour résoudre ce problème, plusieurs typologies d’action sont prévues comme un outil, ajouté à la loi de consommation, qui imposerait une pénalité administrative aux mauvais payeurs ou encore, des demandes de rapport spécial sur les retards de paiement auprès des commissaires aux comptes.
Pierre Pelouzet nous explique finalement les intérêts et les désavantages pour un donneur d’ordres de payer ses fournisseurs en temps et en heure. En attendant des évolutions plus positives, la Médiation Inter-Entreprises continue à résoudre ce genre de problèmes, de manière individuelle, mais également collective. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site du redressement productif.