À l’occasion de l’inauguration du Lab de l’institut culturel de Google à Paris, Fleur Pellerin a rappelé quelques désaccords.
« Je t’aime, moi non plus ». Avec l’absence inopinée d’Aurélie Filipetti ce matin au salon LeWeb, on se dit que les relations entre Google et le gouvernement français sont loin d’être apaisées. Ce que la ministre remplaçante, Fleur Pellerin n’a d’ailleurs pas caché lors de son discours préparé au pied levé.
« Non, Google n’est pas un ennemi de la France », démarre-t-elle. Mais, « comme les grands acteurs de l’internet , [Google ndlr] doit respecter strictement les lois de notre pays », ajoute-t-elle. En particulier sur l’internet ouvert et non discriminatoire, mais aussi « les données personnelles et la vie privée ». La ministre juge également inacceptable « les stratégies d’optimisation fiscales ».
La France, Silicon Valley de la culture ?
Ne voulant pas ajouter trop d’huile sur le feu, Fleur Pellerin reste cependant optimiste sur les grands enjeux : « je suis convaincue qu’aujourd’hui Google est conscient de ces différents enjeux et de l’importance d’établir et de respecter des règles du jeu équitables dans le monde numérique ».
Le Lab de l’institut culturel de Google doit faciliter les rencontres entre les acteurs de la culture du monde entier et les ingénieurs de la firme Mountain View. Plateforme internet au départ, Google a voulu lui donner un espace physique de 340 m2.
« La France est la Silicon Valley de la culture et il était une évidence pour Google d’y installer son institut culturel », a justifié mardi soir Nick Leeder, le responsable de Google France. On appréciera au moins la formule.
Tancrède Blondé