Pour marquer les esprits, les associations n’hésitent plus à déshabiller les stars. Une technique qui s’avère scandaleusement efficace depuis des années. Un business particulièrement florissant, mais à qui profite-il réellement ?
Une belle vitrine d’Ève, sans Adam. Les associations ont bien compris ce qui marche et jouent de leurs atouts avec une finesse exemplaire. Le meilleur filon est bien celui des stars. Les associations mettent les peoples à nu pour choquer, tout en amadouant les foules. Le visage d’un mannequin nu qui proclame un message de paix est – malheureusement – plus efficace qu’un enfant apeuré. Triste sort, ou coup de maître de la part des associations, encore est-il que le business des stars nues marche à vive allure.
Récemment, c’est la starlette Miley Cyrus qui s’est dévoilée devant l’objectif de Marc Jacobs. Cela fait des années que le directeur artistique de Louis Vuitton photographie les stars du monde entier pour les afficher fièrement sur un T-shirt, toujours avec le même message :« Protect the skin you’re in ».
Le créateur s’associe avec des stars, comme Naomi Campbell, Victoria Beckam, Heidi Klum ou encore Chloé Sevigny, pour lutter contre le cancer du sein. Naturellement, tous les bénéfices sont reversés au NYU Cancer Institute en faveur de la recherche contre le cancer. Mais les stars y trouvent naturellement leur compte. Un coup de pub, garni d’une pincée de glamour et d’un soupçon de générosité. Un cocktail parfait pour redorer leurs images parfois effleurées par des histoires salissantes ou seulement par la fleur de l’âge.

Précurseur

La première à avoir trouvé le bon plan est l’association « Péta », qui lutte pour la défense des animaux et en particulier leurs fourrures. Celle-ci s’est lancée dans le business du nu en 1997 avec l’héroïne sexy d’Alerte à Malibu, Pamela Anderson. Un coup de pouce inattendu qui a fait son grand effet. Le « Give Fur the Cold Shoulder » (ignorez la fourrure) de la star résonne encore dans les esprits.
Grâce à son action, l’actrice américaine s’est donnée une image – presque – moins « blonde à forte poitrine ». Désormais, elle milite et a même été récompensée en 1999 par l’association, qui lui a décerné le prix Linda McCartney memorial award.
Une distinction qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisqu’une multitude de stars ont fait tomber le haut – et le bas- par la suite. Eva Mendés, Lisa Edelstein, Angela Simmons et Pénélope Cruz se sont affichées plus radieuses que jamais pour défendre les petits lapins.

Et nos Françaises ?

Cette action marketing, mais avant tout humanitaire, ne touche pas que les stars américaines. Les Françaises ne sont pas en reste, et avec beaucoup de sincérité, elles s’engagent corps et âme auprès de différentes associations.
En 2009, Julie Depardieu, Rosi de Palma, Sophie Davant, Estelle Lefébure, Elsa Zylberstein et d’autres, ont fait tomber leur soutien-gorge pour s’engager auprès de la lutte contre le cancer du sein. Une campagne de l’association « le cancer du sein, parlons-en » appuyée par le magazine « Marie Claire » et renouvelée en 2012 avec Pauline Delpech en tête d’affiche.
Mélanie Laurent s’est quant à elle engagée auprès de la lutte contre la surpêche en 2012, avec l’association « Fish Love ». La comédienne a posé devant l’objectif du photographe anglais John Rankin et de l’italien Alan Gelati, avec juste un crabe comme compagnon de route.
Les Françaises apparaissent ici plus sincères avec leurs actions plus softs et naturelles. Les Américaines, elles, ne peuvent décidément pas se passer de paillettes et de publicités concernant leur « Grand Cœur ». C’est à se demander qui reçoit le plus gros chèque en fin de campagne ; la star ou l’association.

 Noëmie Beillon