L’Institut français de la mode a sorti vendredi son premier bilan des soldes d’été. Un constat à la hausse pour quelques-uns, mais en chute pour beaucoup.
Ce n’était pas gagné. Depuis le retour du soleil, tout le monde se jette dans les magasins pour trouver l’affaire du siècle. Pourtant les soldes avaient débuté le 26 juin, mais personne ne se bousculait au portillon. L’Institut français de la mode a établi vendredi dernier le premier bilan de ces soldes d’été controversé par le temps.
Les grands gagnants de cet été 2013 sont les secteurs du textile et de l’habillement qui enregistrent une hausse des ventes de 2 %. D’après l’IFM ce sont les chaînes de grande diffusion qui ont le plus profité de cette croissance (5 à 10 %) suivies par les indépendantes multimarques et les chaînes spécialisées (0 à 5 %).
Les grandes surfaces et les magasins populaires quant à eux tirent la grimace avec une régression de leurs ventes de 0 à 5 %. Chez les indépendants, l’IFM note une dégradation de leur chiffre d’affaire de -5 à -15 %. Des chiffres « bien moches » qui concordent avec le contexte économique actuel.
« Pire saison depuis 30 ans »
Le début de saison a très mal commencé pour les commerçants. Les soldes enregistraient un retard de -4,5 % fin juin par rapport à l’année précédente. L’ajournement est donc déjà bien trop entamé pour rattraper les pots cassés.
Jean-Pierre Mocho, de la Fédération du prêt-à-porter féminin, s’accorde à dire que « même si les ventes se font, cela ne sera pas suffisant pour sauver la saison ». D’autant plus que pour faire revenir les acheteurs, 91 % des vendeurs ont proposé des rabais parfois plus importants que l’an dernier. Le moral n’est pas non plus au beau fixe chez les commerçants, seuls 19 % d’entre eux s’attendent à une évolution favorable.
Seuls la chaleur d’été et le soleil pourraient sauver les meubles.
Noëmie Beillon