Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a communiqué ses nouveaux plans d’investissement pour les dix ans à venir, face à une bruyante assemblée.
L’argent tombe du ciel. La crise en veux-tu en voilà et pourtant magie, le gouvernement réussit à faire apparaître 12 milliards d’euros. Mardi après midi, derrière son pupitre de maître de cérémonie, Jean-Marc Ayrault a listé les plans d’investissements pour les dix prochaines années.
Monnaie verte
Une belle enveloppe qui engage à de nombreux projets, en toute logique. Le premier ministre a commencé par énoncer le plus gros chantier, l’énergie verte. Près de la moitié de ce nouveau fond sera consacré à la « transition énergétique, directe ou indirecte […] dont un plan sans précédent d’économie d’énergie, d’efficacité énergétique et de rénovation thermique ».
Certainement une façon d’amadouer les écologistes du gouvernement, secoués depuis le départ de l’ex-ministre de l’Écologie, Delphine Bato. Le navire n’a donc pas coulé, il y a de l’espoir pour une futur France écolo.
Fond de poche
L’autre moitié va être divisée en plusieurs parcelles, toujours dans la visée d’un « investissement ciblé, réfléchie, rigoureux » comme le précise Monsieur Ayrault. 3.6 milliards d’euros iront donc à la recherche et aux universités. Le but premier, « créer de nouveaux campus d’excellence, capables de rivaliser avec les concurrents internationaux ».
Autre, et dernier gros morceau, les transports. Mais cette fois-ci, aucun projet pharaonique. Les travaux engagés seront certes maintenus, mais le gros du travail se concentrera sur la rénovation des transports. Comme par exemple « les trains intercités intégralement renouvelés entre 2015 et 2025» ou enfin le démêlement de « grand nœud ferroviaire ».
Pour le reste, Jean-Marc Ayrault prévoit 2.3 milliards d’euros pour la « transition énergétique », 1.7 milliard pour l’innovation industrielle, 1.3 milliard pour l’aéronautique, 600 millions pour l’économie numérique, 400 millions pour la santé et enfin 1.5 milliard pour les industries de défense.
Noëmie Beillon