L’arnaque à la carte bancaire a pris du galbe à l’internationale. Une opération véreuse particulièrement soutenue par l’explosion du paiement sur internet.
Le nombre d’arnaques à la carte bancaire fait son petit bout de chemin. En particulier hors des sentiers français.
Selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement de la Banque de France, la fraude sur des sites étrangers a bondi de 37 %. Les dispositifs de sécurité, se limitant aux sites de vente en ligne du pays, ne préviennent pas les leurres étrangers.
Pour Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, « le déplacement de la fraude vers la transaction internationale montre clairement que la lutte contre la fraude ne peut pas s’arrêter à l’échelon national ».
Sécurité « made in France »
La France, elle, a pris les choses en main pour protéger ces citoyens. Un dispositif de sécurité, permettant l’authentification des porteurs de cartes par le biais d’un code émis par leur banque, a particulièrement prouvé son efficacité auprès des ménages français.
27,5 % des transactions internet passent entre les mains de ce dispositif. Résultats, pour la première fois depuis 2008, l’Observatoire a constaté une baisse du nombre de fraudes sur internet.
Seule la somme escroquée continue d’augmenter, passant de 104.2 millions en 2011 à 109.4 millions d’euros en 2012. Des chiffres encore durs à contrôler.
L’éclosion des « skimmer »
Le gouvernement, prenant le problème d’internet à bras le corps, ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre aux fraudeurs. Ceux-là mêmes qui décident de revenir à des méthodes plus matérielles.
La méthode de « skimming » consiste à copier la piste magnétique de la carte à l’aide d’un lecteur de mémoire. Cette démarche a fait exploser le nombre d’attaques de distributeur de 73 %. Sans parler des terminaux de paiement des commerçants, qui eux, ont doublé.
En cette période estivale, il est très important de ne pas se laisser aller aux joies du tourisme, sans aucune précaution. Écoutez donc les conseils du gouverneur de la Banque de France appelant « à la plus grande vigilance, attention à [votre] carte et à [votre] identifiants, qu’il ne faut surtout pas divulguer ».
Noëmie Beillon