Les plus grands dirigeants subissent la crise. D’après une enquête de l’ATH, association technique de cabinets d’audit et d’experts-comptables, leurs salaires connaissent une forte baisse.

Les dirigeants des grands groupes ont vu leur rémunération totale moyenne baisser de 17 % entre 2008 et 2012. C’est le constat de cette enquête de l’ATH réalisée sur un panel de 388 dirigeants de 154 sociétés cotées, hors CAC 40, banque et assurance.
L’association a catalogué les dirigeants qui gagnaient moins de 450.000 euros par an, soit la limite imposée par le gouvernement aux responsables d’entreprises publiques. Ils sont 63 % parmi les sondés à être concernés.

Des patrons bien lotis malgré tout

Certains s’en sortent tout de même. Les patrons dont les entreprises ont une capitalisation boursière comprise entre 150 millions et un milliard – catégorie B – ont pu jouir d’une hausse de 3 % sur le total de leur rémunération. De même pour les sociétés dont la capitalisation boursière est inférieure à 150.000 euros – catégorie C – et qui enregistrent une hausse de 18 %.
Et puis il y a les patrons du CAC 40 qui se réjouissent toujours de leurs salaires, désormais trois fois supérieurs aux « pauvres » dirigeants des entreprises catégories A,  sujets à cette baisse de salaire.

Parité, es-tu là ?

Tout le monde a beau proclamer la parité, nous on l’attend toujours. L’enquête de l’ATH a une nouvelle fois prouvé que les femmes gagnaient moins que leurs pairs masculins.
Sur les 388 dirigeants de ces sociétés seulement 22 sont des femmes, dont une seule PDG. Leur salaire, lui, s’avère être inférieur d’environ 30 % à celui des hommes. Il est désormais important de croiser les doigts pour que la crise ne dure pas autant que ce combat des sexes.

 Noëmie Beillon