Najat Vallaud-Belkacem a annoncé les premières pistes d’une réforme en matière entrepreneuriat féminin, mardi, au salon Planète PME.
La France essaie de rattraper son retard sur les États-Unis en termes entrepreneuriat féminin. Quand plus de 10 % des femmes américaines de 18 à 64 ans ont créé ou repris une entreprise en 2011, seulement 3 % des Françaises ont fait le grand saut. Du coup, le gouvernement travaille sur une réforme. Le but ? Que le nombre de femmes créatrices d’entreprise atteigne 40 % (soit + 10 %) en 2017.
Première étape : mieux éduquer. A bas l’idée reçue que « les filles ne seraient pas faites pour prendre des risques ». La semaine de l’entrepreneuriat féminin dans les collèges, lycées et établissement de l’enseignement supérieur, qui a eu lieu en mai 2013, sera reprise chaque année. Qui plus est, « dès la classe de 6e, l’entrepreneuriat féminin fera partie du programme au titre du nouveau parcours (…), prévu par la loi refondation de l’école », a déclaré la ministre des Droits des femmes.
« Faciliter l’accès au financement »
Concrètement, la rentrée 2013 devrait voir sortir un site internet d’information, mais surtout, qui offrira l’accès à un observatoire des pratiques entrepreneuriales des femmes.
Le premier accueil reste essentiel. Le gouvernement renforcera donc « la professionnalisation des réseaux d’accompagnement ». Et « la visibilité et les moyens du fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF) seront renforcés », a affirmé la ministre. Elle annonce également la création d’un « fonds expérimental partenarial, associant la Caisse des Dépôts, les conseils régionaux, les organismes consulaires et les banques privées ». Trois premières régions expérimenteront cette initiative, avec des aides pouvant aller jusqu’à 35 000 euros par projet.
La ministre ne compte pas s’arrêter là. Ce n’est pas une caricature : la garde des enfants est souvent évoquée comme frein à une carrière entrepreneuriat. Un fonds de Bpifrance pourrait voir le jour à ce propos.
Marion Lemaitre