Les entreprises françaises ont conscience des enjeux de la crise. Elles se mobilisent pour conquérir de nouveaux clients.
Les entrepreneurs français sont plus pessimistes que leurs voisins européens, selon la deuxième édition du baromètre d’American Express, dédiée aux TPE/PME. Malgré un premier semestre conforme à leurs attentes, 86 % d’entre elles certifient que la situation économique va continuer à se dégrader pendant le second semestre.
Comme en 2012, la baisse de la demande client, la récession et la crise de l’euro freinent la croissance considérablement. Et selon 46 % des entrepreneurs français interrogés, le maintien du niveau de financement aggrave la crise.

Une croissance en demi-teinte

Pour les six mois à venir, les entrepreneurs veulent conquérir de nouveaux clients, dans 78 % des cas. Souhait délicat puisque 87 % d’entre eux déclarent que trouver de nouveaux clients équivaut à un véritable défi. 45 % des dirigeants français souhaitent également diversifier leur activité.
Quant aux moyens mis en place, la relation client leur prend le plus de temps, dans 62 % des cas, puis le suivi commercial (51 %) et l’administratif (46 %). Désormais, 50 % d’entre eux aimeraient voir arriver en tête de leur préoccupation, la stratégie.

De nouveaux défis

Pour le second semestre 2013, la fiscalité constitue le principal défi de la France, d’après 77 % des dirigeants. Ils doivent aussi surmonter les difficultés liées au maintien suffisant de fonds de roulement (51 %), à la compétitivité (48 %) et à la nécessité de financements pour le développement (41 %).
Les dirigeants se disent prêts à tout pour maintenir leur activité (30 %), même à renoncer à leurs vacances pour plus d’un sur deux. Et pas la peine de les plaindre : travailler dur n’empêche pas aux yeux de 9 entrepreneurs sur dix de se sentir épanouis dans leur travail.

 Marion Lemaitre