Parmi les différentes formes que peut revêtir une association de type co-branding, on recense celle dite sectorielle qui se concrétise par le regroupement de plusieurs entreprises d’un secteur d’activité bien défini, afin de mutualiser leurs ressources.
Des associations pour redorer le blason de secteurs en quête de notoriété
La forme de co-branding sectoriel la plus atypique consiste à fédérer plusieurs entreprises sous une même bannière afin de porter des messages de façon beaucoup plus remarquable. Les associations d’entreprises permettent en particulier de véhiculer des images de performances, de qualité, voire de prestige qui sont bien souvent fort difficiles à construire pour des petites entreprises isolées. L’association « Les vignes de Nantes » est un parfait exemple de cette volonté de valoriser un produit, en l’occurrence les vins de la région nantaise. La base de cette association repose sur un système d’adhésion relativement élitiste de parrainage par des vignerons par ailleurs déjà répertoriés dans les grands guides viticoles.
Ne les appelez plus « pôles de compétitivité », mais usines à produits d’avenir
Parfois appelés « cluster » ou « regroupements sectoriels », les pôles de compétitivité rassemblent sur un territoire bien identifié et une thématique précise, des entreprises, des laboratoires de recherche et des établissements de formation publics ou privés. Ils ont pour but de favoriser l’innovation et le développement de projets collaboratifs de R&D. Mis en place depuis 2004 en France, ces pôles viennent de rentrer dans leur 3ème phase d’orientation qui insiste particulièrement sur leur nécessité de devenir des « usines à produits d’avenir ». L’idée est bien que plusieurs entreprises puissent profiter mutuellement de nouveaux produits innovants qu’elles auront conçus conjointement.
Pour bien vendre, vendons en meute
Encouragée ces derniers mois par le ministère du redressement productif, la « chasse en meute» est indéniablement un moyen de dynamiser les entreprises exportatrices. Cette approche consiste à partir à la conquête de marchés internationaux non plus en voie dispersée, mais en regroupant ses forces afin de construire une offre plus globale et attractive. C’est probablement en Vendée, terre d’entrepreneuriat par excellence, que l’on peut en trouver les exemples les plus probants de ces derniers mois. En commençant par neuf entreprises agroalimentaires (dont La Mie Câline, Saveurs et Nature et Aquasel) qui se sont organisées pour prospecter le marché nord-américain l’été dernier, ou encore cinq constructeurs de machines agricoles (Rabaud, Brochard Constructeurs, Carré, Silofarmer et Hydrokit) qui se sont rassemblés sur des salons en Allemagne et en Pologne.
Thierry Guichard