Les salariés de 50 à 65 ans souhaitent une fin de carrière plus valorisante.
Les seniors en ont encore sous le pied. 84 % des salariés de 50 à 65 ans souhaitent évoluer professionnellement, révèle une enquête de l’Observatoire Cegos, publiée mercredi. Mais 54 % se sont résignés à l’idée que cela ne soit jamais possible.
Un rôle de tutorat peut être envisagé comme une alternative au manque de reconnaissance et d’évolution professionnelle. 41 % des seniors interrogés ont déjà exercé une telle mission. Parmi ceux qui ne l’ont pas fait, 58 % se disent prêts à tenter le tutorat, à condition de disposer de temps et d’une formation. D’ailleurs, l’initiative de l’Accélérateur de croissance offre une seconde vie au seniors tout en permettant à une PME de grandir.
Le mirage du contrat de génération
Quant au contrat de génération, les seniors estiment que c’est un beau concept mais avec « un impact limité sur l’emploi des jeunes et des seniors ». Le contrat de génération vise à promouvoir l’embauche d’un jeune en CDI et le maintien d’un senior jusqu’à sa retraite.
Mais faire évoluer un senior ne se fait pas sans difficulté. Les trois-quarts d’entre eux éprouvent des difficultés à s’adapter aux nouvelles technologies. Sans parler du fait qu’ils expriment une véritable réticence aux changements, en général ( 61%) et l’autorité en particulier. Eh oui, se faire commander par un minot à peine sorti d’école n’est jamais facile à accepter.
Quoiqu’il en soit, les seniors actifs n’ont pas envie d’être rangés au placard.
Marion Lemaitre