Que l’on soit dirigeant ou salarié, les signes avant-coureurs du burn-out restent les mêmes. Alors, mieux vaut les connaître avant de passer du côté obscur de la dépression.
« J’sais pas, j’arrive à rien. J’ai envie de rien ». De temps à autre, sans trop savoir pourquoi, la volonté s’étiole comme une bougie en fin de course. Résultat, vous ne remplissez plus vos tâches quotidiennes, ou vous mettez plus de temps à les réaliser. Et, fatalement, la « joie » inaltérable d’être en entreprise en prend un coup.
Bien entendu, les « coups de mous » passagers ne portent pas à conséquence. Mais, si le cycle de l’humeur prend des allures de montagnes russes, alors peut-être est-il de se poser la question : le burn-out est-il proche ou non ? Un état psychique d’autant plus important à anticiper s’il s’agit d’un salarié. Au-delà de l’aspect humain, aucun entrepreneur ne veut d’un arrêt maladie de plusieurs mois pour cause de dépression.
Aussi, faut-il connaître les signes avant-coureurs de cette vicieuse maladie
1 l’incapacité à se concentrer
A la différence d’une bonne grippe, les signes extérieurs du « pré burn-out » ne sont pas si faciles à percevoir. Néanmoins, si l’ensemble de l’équipe saisit qu’un membre de l’entreprise peine à faire des choses simples, alors il faut se poser des questions. Même chose en ce qui concerne la mémoire.
Quoi qu’il en soit, une personne qui visiblement perd pied n’est pas près d’être l’employé de l’année.
2 Tout le temps fatigué
Toutes les personnes qui ont atteint le monde parallèle du « burn-out » vous le diront : « je me fatiguais d’un rien ». C’est vrai. Et, le problème c’est que ça se voit dans le travail. Entre les cinq heures aller-retour pour faire trois photocopies, ce tableau qui met des années à se remplir, plus personne n’ose lui demander quelque chose. Ça vaut aussi pour les dirigeants. Même les salariés préfèrent vous éviter;
3 Éternel coupable
Ils arrivent plus tôt que les autres, repartent plus tard et pourtant il n’a pas l’impression de remplir sa liste des tâches. Résultat, la culpabilité le ronge. Malheureusement, pour alléger ce poids insupportable, le misérable ne trouve qu’une seule issue : travailler encore et toujours plus.
Encore une fois, le dirigeant peut très bien se retrouver dans ce cas.
4 Asocial chronique
Le burn-out aboutit généralement à cette même finalité : la honte. Résultat, le malheureux qui ne voudra, ô dieu jamais, faire pitié devant ses collègues préférera toujours couper le lien social avec ses collègues de travail. « Mieux vaut être seul que découvert ». Telle est sa philosophie de vie. Aussi, faut-il guetter les brusques retraites de ses collaborateurs. Cela cache sûrement quelque chose.
5 La boisson devient son meilleur ami
Toujours aux happy-hours, sans montrer pour autant le moindre signe de joie ? Mauvais signe. Plutôt que de faire face à leur mal-être, ces pré-dépressifs privilégient les paradis artificiels. Le plus court chemin à leurs yeux pour retirer le poids de la tristesse qui ne cesse de s’accrocher à leur dos.
Une autre bonne raison pour les entrepreneurs d’être attentif à ses salariés.
Tancrède Blondé