Les patrons ont créé un compte sur Twitter, mais restent en retrait pour le moment.
Quelle attitude adoptée sur Twitter ? Les patrons hésitent. En attendant, ils restent discrets, scrutent Twitter, mais ne participent que très peu. C’est ce qu’affirme une étude qualitative de l’Ipsos, interrogeant une quinzaine de patrons, comme Geoffroy Roux de Bézieux (Virgin Mobile), Alexandre Bompard (Fnac) ou encore Clara Gaymard (General Electric).
Concrètement, ils ont pris conscience de l’importance de Twitter pour leur stratégie de communication. « Twitter apporte une grande visibilité, ça me permet de garder le fil avec une communication pertinente », explique l’un des patrons interrogés. La dimension « sans filtre » du réseau, en ouvrant leurs perspectives, les séduit très largement.

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Twitter permet aux patrons d’avoir un œil sur l’ensemble de leur secteur d’activité. Au risque de choquer leurs collaborateurs : « la veille que j’ai sur Twitter est plus intéressante que celle que j’ai en interne », confie l’un des dirigeants interrogés.
Être au courant plus vite : les patrons sont preneurs. Ainsi réagissent-ils mieux dans un monde des affaires en perpétuel mouvement. Désormais la rapidité de réaction constitue une qualité majeure pour les patrons. Effectivement, « c’est une exigence d’être présent et d’écouter ».

… mais sans être vu

En cas de crise, le site de microblogging permet de répondre rapidement au problème. Mais l’immédiateté peut avoir des limites. Réponses hâtives, abondantes, mal à propos, les pièges sont nombreux.
Résultat, beaucoup de dirigeants tergiversent entre tweeter eux-mêmes ou déléguer cette tâche. Ils hésitent entre regarder tout autour et se concentrer sur leur entreprise à diriger.

 Marion Lemaitre