Ce nouveau numéro d’Éthique d’entreprises est consacré aujourd’hui à l’éthique dans la publicité et dans la communication. Pour en parler, Élisabeth Lécuyer reçoit Stéphane Martin, directeur général de l’ARPP, (Autorité de Régulation Professionnelles de la Publicité) l’expert de référence en la matière.
Stéphane Martin va nous présenter l’ARPP dont le rôle est avant tout de conseiller. Sa mission est d’établir des codes, des règles de déontologie, des recommandations rédigées et mises à jour exclusivement par les membres de l’ARPP.
Un bilan des campagnes publicitaires 2012 a été dressé, faisant ressortir des problèmes récurrents sur la dignité de l’être humain, principalement sur l’image de la femme. Une publicité mettant en scène une femme ou un homme fortement dénudés, sans lien avec le service promu reste inacceptable et c’est ce qui choque et qui heurte. Le public demande aux marques une responsabilité plus grande, respectant les règles de déontologie.
Face à une publicité estimée trop provocante ou choquante, tout citoyen peut saisir, en ligne, le jury de déontologie publicitaire, qui va examiner la recevabilité de la plainte et juger s’il est nécessaire de faire modifier voire supprimer la publicité par l’annonceur ou le diffuseur, si le manquement est avéré.
Plus de trente cinq mille messages de publicité dont vingt deux mille télévisés ont été examinés par l’ARPP en 2012. Il faut savoir que quand on lance une campagne de publicité à la télévision, il est obligatoire de la soumettre à l’ARPP avant de la diffuser.
En cas d’avis défavorable de la part du jury de l’ARPP sur une publicité, rien n’interdit au diffuseur de continuer à la diffuser mais il est très conseillé de suivre ces avis qui doivent être pris d’avantage comme du conseil que comme de la censure.
Pour en savoir plus sur l’ARPP et son rôle face à la publicité dans les médias, sur internet ou dans la presse, écoutez l’intégralité de cette interview de Stéphane Martin.