« Les femmes font tourner l’économie. C’est bien simple, 85% des achats de biens et services aux Etats-Unis sont faits par elles et les 15% restants, elles les influencent », explique Maureen Lipp, CEO de Lipp-Taylor.
Et les femmes sont de plus en plus enclines à effectuer des achats en ligne : 58% des dépenses totales annuelles du web aux Etats-Unis sont réalisées par la gente féminine (étude SheSpeaks, avril 2013). Bref, toujours plus présentes sur la toile, les femmes s’emparent du web, décryptage.
Le shopping féminin change
Toujours selon l’étude SheSpeaks, avant d’acheter, les femmes se renseignent sur la toile, pour comparer les produits, connaître les avis d’autres consommatrices… Seulement 6% des femmes fondent leurs achats sur les avis des vendeurs dans le magasin !
Concrètement ? Leur utilisation des espaces communautaires reste simple :
– Les blogs pour se divertir et obtenir des informations exclusives ;
– Les forums pour s’informer et échanger ;
– Les réseaux sociaux pour veiller sur leur communauté mais aussi partager les informations qu’elle jugent suffisamment affinitaires et valorisantes.
Traduction ? La marque n’est plus la seule détentrice de son message, c’est la fin d’une communication à sens unique et l’avènement du web social.
Être née sous le signe de l’Hexagone : zoom sur les digital mums
Aujourd’hui, près de 9 millions de mamans françaises se connectent régulièrement à internet (étude Kantar Media).
On dit souvent que les femmes sont de grandes bavardes, qu’elles maintiennent le lien social, s’occupent des cadeaux de Noël, d’envoyer des vœux, d’organiser des vacances, les réunions familiales, etc. Autant de qualités qui sur la toile deviennent de véritables « compétences sociales ». Surtout quand on se souvient qu’en France, le marché de la vente en ligne a atteint les 45 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012, soit 19% de croissance…
Véritable phénomène de société en 2012, ces quelque 9 millions de « Digital Mums » intéressent de plus en plus les marques et autres acteurs du marketing. Il faut dire que ces mamans connectées à Internet et aux réseaux sociaux, dépensières et volubiles, influentes et partageuses… aiguisent tous les appétits.
Et si la fameuse « ménagère de moins de 50 ans » surfait désormais sur le web ?
C’est certain. Mais attention : on ne s’adresse pas à mémère derrière sa planche à repasser qui subit l’information. La femme 2.0 remplit le caddy certes, mais elle investit la toile surtout, pour un usage aussi bien personnel que professionnel. Internet contribue à l’affirmation de sa féminité, blogs et réseaux sociaux donnent le sentiment d’appartenir à un groupe.
Bref, le relationnel prend une valeur marchande dont les femmes détiennent peut-être la clé.
Marie Verliac