Contrairement à ce qu’a affirmé Noel Le Graet, le président de la FFF, la taxe à 75% sur les entreprises aux rémunérations excédant le million d’euros comprendra les clubs professionnels de football.
Noel Le Graet a déclaré au Parisien lundi que cette mesure « ne concerne pas les PME ». « Or, les clubs professionnels ne sont pas des PME » a-t-il poursuivit.
En réaction ce matin sur France Inter, Fleur Pellerin, la ministre déléguée aux PME, a estimé que les clubs de foot sont « un peu au-dessus du chiffre d’affaires qui correspond à la définition des PME ». En tout cas, à la différence de sa première version, cette taxe, annoncée par François Hollande jeudi, devra donc être payée par les entreprises elles-mêmes et non les salariés. Or, on le sait, le salaire annuel des joueurs de foot dépasse le million d’euros pour un certain nombre d’entre eux…
Une charge supplémentaire pour les clubs
Cette taxe épargne donc les joueurs, une partie d’entre eux a d’ailleurs des garanties de rémunération nette. Selon les calculs de la Ligue de Football Professionnel(LFP), une centaine de joueurs de Ligue 1 seraient concernés.
Conséquence pour les clubs ? La LFP a estimé que la taxe représenterait une hausse de 30% de leurs charges, l’équivalent de 82 millions d’euros. « On étrangle les clubs ! » s’est écrié vendredi Frédéric Thieriez, le président de la LFP.
La conséquence n’est pas la même pour tous
Le PSG compte de nombreuses stars du foot et l’instauration de cette taxe devrait logiquement lui coûter cher. Rien qu’avec Zlatan Ibrahimovic, un des footballeurs les mieux payés du monde, dont le salaire annuel est estimé à 14 millions d’euros nets, le club devra payer cette taxe de 75% sur 13 millions d’euros. Mais on peut penser qu’abondamment alimenté par le richissisme Qatar, la charge supplémentaire pour l’ensemble des joueurs sera a priori amortie.
Cela risque d’être plus difficile pour d’autres clubs aux ressources moins importantes, à l’instar de l’OL. En comparaison, les 5,8 millions d’euros annuels nets de Yoann Gourcuff représentent une part de charge plus importante dans le budget du club lyonnais. Ces clubs pourraient alors être freinés dans leur recherche d’attirer des joueurs stars, plus chers.
Du coup, cette mesure pourrait peut-être inciter les clubs à réduire les salaires de leurs joueurs…