Après une croissance presque nulle en 2012, les patrons des TPE ont du plomb dans l’aile et l’accord du 11 janvier dernier sur la réforme du travail ne leur remonte pas le moral.
 
Selon le baromètre Ifop-Fiducial, 71% des dirigeants jugent improbable une reprise de croissance avant… 2015 et 2% parient sur une reprise de la croissance cette année. Une situation financière difficile dont les conséquences s’annoncent particulièrement lourdes pour l’emploi.
Seulement 7% des dirigeants des TPE comptent embaucher en 2013
A titre de comparaison : en janvier 2012, 10% d’entre eux avaient prévu d’embaucher. A l’inverse, 6% envisagent cette année de licencier contre 3% en janvier 2012.
En ce qui concerne la création nette d’emplois, elle enregistre son pire résultat depuis la création du baromètre en 2000, avec un recul de 4% au quatrième trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent. Celle-ci devrait en revanche être « portée pas les entreprises de 6 à 19 salariés (14%) et les services aux entreprises (12%) ».
Un mécontentement envers le gouvernement Ayrault
De manière générale, la grande majorité des dirigeants des TPE estiment que la politique du gouvernement manque de clarté.  Plus précisément, les trois quarts jugent que c’est le cas pour la réduction des déficits publics, 81% pour l’emploi, 83% pour l’économie et 87% pour la croissance.
A propos de l’accord du 11 janvier, seulement un tiers pensent qu’il va permettre d’améliorer la compétitivité française et 26% qu’il va stimuler la création d’emploi.Enfin, par rapport aux entreprises étrangères,  91% d’entre eux estiment que les cotisations sociales et fiscales représentent leur principal handicap.
Résultat des courses : la moitié d’entre eux (51%) déclarent n’avoir « aucune visibilité sur leur avenir »