Le président des États-Unis vient de mettre en place un visa spécial pour les entrepreneurs étrangers. Le principe ? Faciliter les créateurs à rester sur le territoire américain.
« Immigrés des autres continents, venez donc sur le sol américain créer votre entreprise. » Voici l’appel qu’a lancé Barack Obama aux entrepreneurs du monde lors de son discours à Las Vegas. Il y a dévoilé les grandes lignes de son projet de réforme pour l’immigration. Derrière cet appel aux entrepreneurs, le président américain compte relancer l’économie, la compétitivité et l’emploi, véritable enjeu de son nouveau mandat. Calqué sur le modèle canadien, le « Startup Visa » pourrait être délivré aux entrepreneurs désirant s’installer aux États-Unis dans la mesure où ils arrivent à lever 100 000 dollars et à embaucher, dès la première année de création, deux Américains.
L’idée est d’éviter des situations où l’entrepreneur se voit refuser le droit de rester sur le territoire américain, alors même qu’il y a fondé son entreprise… avec succès. Ce fut le cas de l’Israélien Asaf Darash. Dirigeant de la start-up Regpack, l’entrepreneur a été obligé de quitter le territoire malgré le dynamisme de son entreprise. Une péripétie qui a failli provoquer la disparition de 15 emplois aux USA. Christian Audigier aurait eu lui aussi bien besoin de ce visa.
Un visa, quatre ans de plus
Si le projet de loi est adopté, les entrepreneurs étrangers pourront rester quatre ans de plus aux États-Unis dans la mesure où ils embauchent cinq salariés à plein temps au cours des trois dernières années. Ils pourront par la suite demander la fameuse « green card », qui leur permettra de rester dans le pays en toute légalité.
Début 2012, Barack Obama déclarait « proposez-moi une loi permettant aux entrepreneurs de gagner leur citoyenneté, je la signerai sur-le-champ ». Et bien, monsieur le Président, il semble que ce jour soit arrivé. Quant à la France, il ne serait peut-être pas inutile de les imiter sur ce point. Eh oui, on n’a jamais trop d’entrepreneurs sur son propre sol.
Sarah Cohen