Le mariage gay est aujourd’hui le sujet qui fait polémique. Entre manifestations et rassemblements, il profite aussi à ceux qui y voient une opportunité business. Ainsi, certains entrepreneurs ont compris que ce qui fait « jaser » fait « vendre ».
Le premier groupe à utiliser cette loi comme argument commercial est American Apparel. Cette compagnie a été le précurseur. Le 10 décembre, peu de temps après les premiers mouvements liés à cette loi, le géant du textile a commencé à distribuer gratuitement des t-shirts « GAY OK » ou encore « Legalize Gay ».
Mais attention il ne faut pas perdre de vue les objectifs de rentabilité. La gratuité de ces t-shirts traduit un souci de publicité, et l’envie de fidéliser, par cet aspect « gay friendly », une communauté très importante dans le monde commercial. De plus, il est stipulé dans les magasins que les t-shirts, hors événements, seront distribués à condition de faire plus de 50$ (environ 60 euros ou plus). L’honnêteté paie, le parti pris aussi.
Outre les grandes entreprises internationales déjà bien encrées sur le marché, les petits commerces nationaux ont eux aussi flairé la bonne affaire. C’est le cas de la pâtisserie de Sylvain Raveau qui présentait au salon du mariage à Châtellerault les premières figurines gay pour gâteaux de mariage. D’autres entreprises sont nées avec les questions de l’union homosexuelle. Principalement sur la toile, on remarque l’éclosion de nombreux sites marchands. Http://www.spreadshirt.fr par exemple propose des maillots à l’effigie de la communauté gay et lesbienne.
Le mariage gay a-t-il vraiment un poids important dans l’économie ?
C’est la question que s’est posée le quotidien américain Washington Post. Selon une étude de William Institute, légaliser le mariage du même sexe serait du pain béni pour la situation économique actuelle.En effet, 59 millions de dollars, 700 emplois, ces chiffres sont la conséquence de l’adoption de cette loi pour l’Etat de Washington. 259 millions de dollars, c’est ce qu’empocheront les caisses new-yorkaises pour la même raison.
En France, les institutions économiques restent timides quant à la publication des chiffres, si loi il y a. Cette pudeur s’explique par la controverse qui découle de ce débat. Toutefois, en attendant les futures spéculations, les commerçantes, pâtissiers et autres professions relatives au mariage se frottent les mains.
Hynd Mezaguer