Selon une étude de l’IFOP menée le 14 janvier 2013 lors du 16ème baromètre de KPMG et de la CGPME, les PME seraient en proie au doute face au bon fonctionnement du pacte de compétitivité et des mesures qui en découlent.
Cette analyse atteste que 74% des PME et 81% des entreprises du BTP (activités liées au bâtiment) restent réservés à propos de cet accord mise en vigueur en novembre. En effet, son impact reste moindre. La plupart des chefs d’entreprise estime que le coût du travail ne s’est pas allégé. Autre mesure phare, critiquée par la moitié du corps entrepreneurial : la CFE (cotisation foncière des entreprises instaurée en 2010). Née pour remplacer la taxe professionnelle, son accueil est mitigé. 51% des chefs d’entreprises estiment que son montant a augmenté, contre seulement 12% qui notent une diminution.
Par ailleurs, le climat économique inquiète. 92% des patrons de PME (de 100 à 249 salariés) ainsi que 95% de l’industrie s’avèrent pessimistes. Une anxiété qui se fait ressentir à tous les niveaux. 58% des entrepreneurs s’avouent préoccupés par les effets de la crise sur leur activité, ainsi que sur les coûts de production et le chiffre d’affaire. Une inquiétude qui porte à croire que la conjoncture économique actuelle empoisonne le marché.
Banque et entreprise une relation qui bat de l’aile
La corrélation banque-entreprise n’a jamais été aussi mise à mal que pendant cette période de crise. Dans le contexte actuel, seul 60% des PME, contre 69% il y a trois mois, estiment avoir besoin d’aide des banques pour financer leurs activités. Une recrudescence qui prouve que les banques ne sont pas fautives à 100%. 32% des entreprises limitent leurs besoins d’investissement due à une activité en déclin.
Contrairement au crédit qui a encore de beaux jours devant lui. Toujours très sollicité pour les investissements liés au remplacement et à l’entretien de l’exploitation, les entreprises prônent le court terme face au long terme : «le temps c’est de l’argent ». En effet le crédit décline pour les investissements d’équipements (-6 point) et augmente très peu pour l’innovation (+ 1point).
Enfin, par cette enquête on observe un bilan très partagé et des inquiétudes de plus en plus importantes. Seul l’avenir et les futures mesures permettront de décider du dessein de l’entrepreneuriat français.
Hynd Mezaguer