Riche en évènements, l’année 2012 l’est également pour le nombre d’enseignements qu’elle prodigue aux entrepreneurs. En voici quelques exemples.
Brisez les normes
C’était il y a un an. Free entrait sur le marché de la téléphonie mobile. Et pourtant, qui s’en souvient ? En un peu plus d’une demi-heure, Xavier Niel pulvérise les anciens codes d’un marché que tout le monde s’imagine fixé à jamais. Que ce soit sur les prix, les forfaits, ou l’image de marque, les concurrents de Free prennent un terrible coup de vieux. Un coup de maitre dont on n’a pas fini de parler dans le monde des entrepreneurs.
À moindre échelle, les entrepreneurs essaieront, au cours de l’année 2013, de ne pas se laisser emprisonner par la monotonie des jours qui étouffent toutes nouvelles initiatives. Au risque de paraphraser Steve Jobs et Joseph Schumpeter, l’entrepreneur ne doit jamais oublier qu’il renouvelle, à différentes échelles, le monde qui l’entoure.
Les objectifs, les objectifs, toujours les objectifs
Au cours d’une campagne sans brio, mais remarquablement efficace, François Hollande a réussi à battre Nicolas Sarkozy, l’homme politique considéré comme le plus habile de sa génération.
Et ce n’était pas gagné au départ. Au plus bas des classements de popularité lorsqu’il laisse le parti socialiste à Martine Aubry en 2008, François Hollande décide alors de prendre du champ. Démarre alors la traversée du désert. Une période durant laquelle il affinera, au gré des évènements, son plan de conquête.
Une belle leçon d’endurance que les entrepreneurs n’oublieront pas lors des jours d’orage.
Ancrer son business dans la réalité
À force de vouloir être innovant, performant, révolutionnaire, on en oublie parfois la valeur réelle de son business. Mark Zuckerberg l’a appris à ses dépens lorsqu’il a décidé d’introduire Facebook en bourse. Lui qui ambitionnait d’atteindre les 100 milliards de dollars en valeurs, a au contraire perdu plusieurs dizaines de milliards dans l’affaire. La belle affaire…
Ne pas vouloir devenir le prochain Facebook
En un an et demi, Bill Nguyen, entrepreneur californien et fondateur de Color, une application qui permet de voir et de partager ses photos dans une zone géographique, a réussi le tour de force de brûler 41 millions de dollars… pour rien.
Car, c’est bien beau de vouloir devenir le prochain Twitter, Facebook, Google. Au final, ce sont toujours les utilisateurs qui comptent. Résultat, quelques jours après son lancement, Color se révèle être un four magistral : 30.000 utilisateurs.
Et que répond Bill Nguyen à ça : « J’ai une mémoire très courte et je ne m’embête pas avec ce qui n’a pas marché. Je suis focus sur les possibilités, et moins sur ce qui s’est passé ».
Pas sûr que les investisseurs fassent de même.