Sans le statut qui leur permet d’exister, plus de la moitié des auto-entrepreneurs affirment qu’ils n’auraient jamais franchi le pas.
À ceux qui doutent encore de l’intérêt même du statut, l’Union des auto-entrepreneurs (UAE) répond, que les revenus tirés de cette activité sont vitaux pour plus de la moitié de ces entrepreneurs. D’autant que pour un quart d’entre eux, il s’agit du revenu principal. Dans le détail, 30% estiment que les revenus issus de l’activité d’auto-entrepreneur sont « complémentaires et indispensables ». À peine 23% de ces adhérents qualifie ces revenus de « secondaires et pas indispensables ».
À l’inverse, 56% assurent qu’ils n’auraient jamais initié un projet entrepreneurial si le statut créé en 2009 n’avait pas existé. Autrement dit, une bonne partie de ces travailleurs n’aurait jamais déclaré d’activité (25% selon l’observatoire). D’autant que le statut sert également à valider un business. Preuve en est, 35% envisagent, à court ou moyen terme, d’évoluer vers un statut d’entreprise classique.
La somme n’a jamais dépassé le Smic
Toujours selon l’observatoire, l’auto-entrepreneur type a en moyenne 48 ans. Un quart des entrepreneurs interrogés ont cependant plus de 60 ans. Bien que les secteurs d’activité soient très différents, les professions de cadre et d’employés représentent à eux seuls deux auto-entrepreneurs sur trois. Ainsi, les services aux entreprises et aux particuliers représentent-ils la majorité des projets d’auto-entreprise.
Parmi ceux qui ont créé un projet de service aux particuliers, un auto-entrepreneur garde en parallèle une activité en salarié. Selon l’Insee, sur les 79.000 qui ont en tiré un revenu régulier, la quasi intégralité affirme cependant que la somme n’a jamais dépassé le Smic.