Tout entrepreneur a croisé le chemin d’un collaborateur « inefficace ». Lent et trop souvent dans l’erreur, ils vous prennent un temps fou. Et pourtant, il faut les gérer, si possible, sans avoir la rage au ventre.
« Raah, mais quelle plaie celui-là ! » Qui n’a jamais pensé cela d’un collaborateur, employé, collègue, stagiaire, etc… Il faut dire, tout ce qu’il ou elle touche se transforme irrémédiablement en plomb. Résultat, loin de faire gagner du temps à l’entreprise, la brebis galeuse monopolise l’attention de son supérieur : pour le former, lui expliquer, vérifier, corriger, sermonner…
Une étude de la société Robert Half International réalisée montre même que le manager consacre 17% de son temps, soit presque une journée sur la semaine de travail. « Ah oui, tout de même ! », vous dites-vous. Il est temps de régler le problème et vite. La productivité du collaborateur — et celle du dirigeant soit dit en passant — est à ce prix. Quelques conseils pour ne plus vous laisser envahir par l’incompétence.
Prévoyez au plus vite une rencontre en face à face
Par pitié, ne vous faites pas plaisir. N’exposez pas vos griefs en public. Rien n’est plus terrible pour un collaborateur de se voir « recadrer » devant ses collègues. Il vous en voudra à mort et n’en sera pas davantage motivé. Pire, il aura peur. Peur de lui, de son intelligence, de sa capacité à résoudre des problèmes.
Aussi, faut-il organiser au plus vite une réunion en direct avec la personne concernée.
Préparez cette rencontre
En entrant dans la salle, le dirigeant ne doit pas avoir une vague idée de son discours. Mettez noir sur blanc, les points sur lesquels il est impératif de trouver une réponse.
Entraînez-vous, faites un test avec un ami au fait des pratiques de la Ressource humaine. Très important, car, plus que dans tout autre domaine de l’entreprise, le poids des mots détermine la réussite de l’échec d’une telle rencontre.
Concrètement, l’employé ne doit jamais avoir l’impression d’être encerclé par les reproches de son manager. Le meilleur moyen pour qu’il se referme à la vitesse de la lumière. Privilégiez un ton direct, mais constructif.
Ne faites pas le chef
Rappelez-vous de l’objectif : recadrer le collaborateur en difficulté. Pour cela, il faut E-COU-TER son vis-à-vis. Chose que les hommes, il est vrai, ont tendance à oublier.
De cette conversation entre adultes, doit ressortir les dysfonctionnements. Pour cela, les questions à poser seront évidemment préparées en amont.
Le diagnostic posé, le dirigeant ajustera dès lors ses besoins en fonction des nouvelles informations qu’il vient de récolter.
Informations qui seront évidemment toutes consignées sur une feuille, remise au propre par la suite. Sinon, à quoi la réunion aurait-elle servi.
Recadrez et encouragez les améliorations
Ça y est, le manager connaît désormais les tenants et aboutissants d’une situation qui allait, à n’en pas douter, lui exploser entre les doigts. Et, si vous avez décidé de terminer la collaboration, au moins vous disposez d’arguments solides au moment de la prise de décision.
À l’inverse, si vous pensez que le « mouton noir » mérite une autre chance, ne manquez pas de lui faire observer que vous avez remarqué sa progression. Rien ne vaut un compliment pour motiver un employé qui veut, à tout prix, montrer sa progression.
Sur ce point, l’entrepreneur ne peut avancer aucune excuse.
