Avec l’hiver qui pointe son nez, le soleil comme la bonne humeur se fait de plus en plus rare au sein de l’entreprise. Une morosité que le chef d’entreprise ne peut évidemment se permettre.
Il y a des jours comme ça… Entre les embouteillages, le manque de sommeil, les disputes familiales, sans parler des contraintes inhérentes à la gestion d’une entreprise, la joie de vivre a parfois du mal à jaillir sur l’entrepreneur. Résultat, vous traînez une mauvaise humeur comme on traîne une mauvaise grippe. L’entrepreneur n’en sort jamais. Pire, il contamine ses proches collaborateurs et à la fin l’ensemble de la société. Un cercle infernal que l’entrepreneur est le seul à pouvoir arrêter.
Comment ? Déjà, en prenant conscience qu’il impacte directement la motivation de son entourage. À titre de rappel, d’après une étude récente de BVA, 86% des Français trouvent des sources de satisfaction au travail dans la qualité des relations avec les collègues. Ainsi, la phase d’égocentrisme achevée, le ou la dirigeante se posera la question suivante : « mon projet est-il en danger ? » Si tel est le cas, l’entrepreneur doit « apprendre à ralentir » comme l’explique Sébastien Henry. Concrètement, qu’il sache prendre quelques minutes pour mettre ses idées au clair.
Trouver la source de la colère
Autrement dit, anticipez un plan concret et clair de sortie de crise. Cessez d’attendre la vague de 15 mètres. De toute façon, elle arrive. Et puis, un entrepreneur anticipe. Souvenez-vous de ces instants, précédents la création effective de l’entreprise. Quel chemin parcouru depuis ces minuscules débuts ! « N’ayez pas peur » comme disait un petit homme vêtu de blanc. Le plus dur, c’est de s’y mettre.
Autre source objective de mauvaise humeur : le rejet. Or, quel dirigeant n’a pas été rejeté au cours de sa vie d’entrepreneur. Entre les appels de prospection, les rendez-vous commerciaux, les demandes de crédit, les rappels de règlement, l’entrepreneur a été « jeté en l’air » plus d’une fois. Aussi faut-il catégoriser les rejets. Si elle vient d’une personne que vous ne respectez pas : ignorez-le.
Se fixer sur la discipline intérieur plutôt que les objectifs
Quant aux autres, motivez-vous pour lui donner tort. À titre d’exemple, sachez que le réalisateur Luc Besson ne manque pas d’envoyer une « non-invitation » à un ancien aîné qui l’avait humilié durant sa jeunesse. Faites de même ! Si la colère est encore trop diffuse, mais bien présente, l’entrepreneur cherchera à la circonscrire. Dans la plupart des cas, elle vient du fait qu’une personne a cassé une règle business très importante à vos yeux.
Enfin, la mauvaise humeur vient également du fait que l’entrepreneur n’arrive pas à surmonter ses frustrations: frustrations sur la gestion du temps, frustrations sur les objectifs commerciaux, frustrations de ne pas être avec ceux qu’on aime. Dans ces cas-là, l’entrepreneur a intérêt à davantage se fixer sur son comportement professionnel que sur des objectifs chiffrés. Comme le disait justement Eschyle, « la discipline est mère du succès ».