D’après une étude TNS Sofres, les entreprises françaises privilégient, à l’export, les marchés européens au reste du monde.
Les entrepreneurs français manquent-ils d’imagination? En effet, d’après une étude TNS Sofres réalisée pour UPS, la CGPME et I&E, deux patrons sur trois axent leurs missions à l’export principalement sur le continent Européen. Viennent ensuite l’Asie-Pacifique pour 11% des personnes interrogées, l’Amérique du Nord (8%), à égalité avec l’Afrique du Nord. C’est l’Amérique latine qui intéresse le moins les dirigeants à l’export (3%), derrière le Moyen-Orient (4%) et… l’Afrique subsaharienne (4%).
Principale raison de cet engouement pour l’Europe, la proximité géographique couplée à une monnaie unique et une certaine proximité sur le plan culturel qui rassurent les chefs d’entreprise français. De là à savoir si l’Union européenne pourra générer de nouveaux débouchés, rien n’est moins sûr.
Au revoir VIE, bonjour commercial export ?
Cependant, la marche de l’export en Europe n’est pas simple à franchir. Non seulement parce que les réglementations douanières n’ont toujours pas évolué vers une plus grande harmonisation. Les barrières de la langue et les difficultés logistiques n’arrangent pas non plus les choses. À ce propos, les entreprises affirment d’ailleurs dans ce sondage que la relation avec leur prestataire de transport est vital pour la réussite d’une mission à l’export.
Reste que le nombre d’entreprises exportatrices reste collé au nombre des 100.000, soit 3 fois moins que les entreprises allemandes. Dans l’étude, les entreprises plaident pour la création d’un guichet unique. Elles souhaitent également que le statut du VIE évolue vers une préembauche d’un commercial export. « Les entreprises pourraient ainsi démarrer une activité à l’export depuis la France et ce, à moindre coût », justifie Jean-François Roubaud, président de la CGPME.