Plus homogènes que les ETI, les Entreprises de taille moyenne (ETM) sont peu considérées. Elles contribuent cependant pour un tiers du PIB français. D’abord, c’est quoi une ETM ? Selon une étude de GE Capital réalisée par l’Essec pour la journée PME-ETI Sommet pour la croissance, c’est une entreprise de taille moyenne qui réalise environ 46 millions d’euros de chiffres d’affaires et emploie en moyenne plus de 180 personnes.Coincées, entre la multitude de TPE / PME et par les grandes entreprises surpuissantes, les ETM représentent à peine 2% du nombre d’entreprises. Cependant, elles apportent un peu plus du quart du PIB du secteur privé national.
Mais comment ont-elles fait pour arriver à ce stade développement ? D’après l’étude, les ETM ont réussi à appliquer une stratégie équilibrée, entre des objectifs mondiaux et un ancrage local. Résultat, si elles créent un quart de leur richesse à l’international, 75 % de ses fournisseurs restent de nationalité française. Pas inintéressant, à l’heure des marinières ministérielles et du patriotisme économique.
Ces grandes inconnues…
Étant, dans la plupart des cas, des entreprises familiales, elles possèdent une vision de long terme. Ainsi, investissent-elles massivement dans l’innovation. Preuve en est, elles détiennent 217.000 brevets, soit un tiers du total des brevets français. Qui plus est, dans les secteurs manufacturiers, secteur d’activité qui concentre toutes les attentions des pouvoirs publics. Résultat, elles se disent toujours bien placées lorsqu’une opportunité d’affaires se présente à elle.
Un avantage compétitif que les ETM couplent à des processus de croissance normés, standardisés et, surtout, partagés avec l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise. Généralement en dehors des marchés financiers, les ETM ressentent moins la pression de la publication des comptes trimestriels. Pas obligé donc de se replier pour garder le niveau des résultats. Et pourtant, elles restent encore inconnues des médias, donc des pouvoirs publics.