De la réélection de Barack Obama, on se souviendra entre autres des larmes présidentielles lors du discours de remerciement adressé aux militants. Un exemple que les entrepreneurs ne suivront pas en toutes circonstances.
Faut-il remercier ses employés ? Après tout, la question se pose. Ne font-ils pas ce pour quoi ils ont été embauchés ? Oui, sauf que « l’argent ne suffit pas » pour motiver ses équipes, réplique Eve Chegaray, coach pour entrepreneur et chroniqueuse sur BFM Business. Pire, « comment peut-on imaginer qu’une boîte qui ne sait pas dire “merci” arrive à tenir troupes dans la durée ? » s’empresse-t-elle d’ajouter. Barack Obama, lui, l’a compris.
Problème, n’est pas Barack Obama qui veut. Et puis, il ne faut pas se mentir, un contrat ne génère pas d’émotions aussi fortes qu’une élection. Ainsi, faut-il rester dans le ton juste. Concrètement, si le dirigeant est un sang-froid, à l’attitude un peu distante, il vaut mieux ne pas trop en faire. À l’inverse, un entrepreneur enthousiaste communiquera, à l’ensemble de l’équipe, sa joie du résultat obtenu. Il faut « être dans la continuité de ce qui a été fait avant », explique la coach pour entrepreneur.
« Être précis »
Et là, chaque entrepreneur peut confectionner sa propre recette de remerciement. Pour Frédéric Buisson, Directeur associé de Resamania, société de solution logicielle pour club de sport et fitness, « il faut faire battre le cœur ». Autrement dit, rappeler à tout le monde les étapes par lesquelles l’équipe est passée. Et à la fin, pouvoir dire : « non mais, vous avez vu ce qu’on a réussi à faire ! ». Très important, le cerveau humain a cela de particulier qu’il oublie « toujours les pires moments » rappelle l’entrepreneur.
Une technique qui marche, selon Eve Chegaray: « il est toujours important de qualifier les efforts fournis par l’équipe. Par exemple, sur le manque d’espace ou sur la concurrence acharnée ». Attention cependant, l’évocation du passé ne sert qu’à mieux servir l’avenir. Comme le dit Frédéric Buisson, il faut « offrir une lumière aux collaborateurs ». Concrètement, remercier pour motiver et ainsi, se dépasser.
« J’aurais bien aimé voir son discours de défaite »
D’autant que le futur n’est jamais assuré dans la vie d’entrepreneur. Très vite, le rêve peut tourner au cauchemar. « J’aurais bien aimé voir son discours de défaite », assure le Directeur associé de Resamania. Ne serait-ce que pour voir comment le Président américain aurait entretenu la flamme de ses idées auprès de ses collaborateurs. Malheureusement, pour les partisans de Mitt Romney, on ne saura jamais.