Pour échapper au chômage, les salariés sont ouverts à des concessions sur le salaire et le temps de travail.
Prêt à tout pour garder leur boulot ? D’après la 5e étude de l’Observatoire social de l’entreprise, réalisé pour le CESI par Ipsos-Logica, les salariés français montrent en tout cas une très grande ouverture d’esprit sur le sujet. A l’évidence pas de bon cœur, mais avec la recrudescence des licenciements observés par un salarié sur cinq, les salariés sont bien obligés d’envisager le pire.
Dans le détail, près de deux salariés sur trois accepteraient de renoncer aux 35 heures. 59% des personnes interrogées seraient prêts également à subir une période de gel des salaires. Enfin, ils sont une majorité à accepter le chômage partiel, si cela leur permet de garder leur travail. En revanche, deux tiers des salariés refusent de réduire leur rémunération. La flexibilité elle aussi a ses limites.
En dehors du secteur d’activité, point de salut
Cependant, si les salariés redoutent le chômage, ils pensent cependant qu’ils disposent assez de compétences et d’expériences pour rebondir dans une autre entreprise, en un temps record. Pour preuve, 78% des salariés pensent qu’ils possèdent une expérience recherchée dans leur secteur d’activité. Un optimisme qu’ils confrontent très rarement à la réalité du marché de l’emploi sur internet.
En revanche, sortis de leur secteur d’activité, 60% des salariés interrogés estiment qu’il leur serait difficile de trouver rapidement un autre emploi. La formation professionnelle ? À peine la moitié d’entre eux pensent qu’elles ont été utiles pour rester au fait des innovations de leur domaine d’activité.
