5 entreprises françaises passées sous pavillon étranger

5 entreprises françaises passées sous pavillon étranger

Publié le 8 novembre 2012

Ça y est, c’est fait : la marque Lacoste n’est plus française. Bravo à la famille qui a réussi cette prouesse. Heureusement, ils ne sont pas seuls. Panorama de ces entreprises françaises qui ont changé de nationalité.

Ducros

Alors oui, ils se décarcassent, comme le rappelait le slogan à la voix rocailleuse. À la différence que, depuis l’an 2000, c’est pour le géant Américain Mc Cormick.
Fondée en 1963 par les frères Gilbert et Marc Ducros, la petite entreprise de négoce des produits aromatisés provençaux a réussi à conquérir le pays avant de s’attaquer au continent européen. Une réussite qui a plu au groupe franco-italien Eridania-Beghin-Say qui rachète l’ETI prometteuse en 1992.

Rossignol

Jadis, un des fleurons du savoir-faire français, Rossignol a cessé d’être français en 2005. C’est le roi de la glisse sur océan, Quicksilver, qui a mis la main sur le « petit » poucet français. Alors aujourd’hui, Quicksilver est devenu un géant, malheureusement au détriment d’une industrie française.
Aujourd’hui, il n’existe plus de fabricant de ski français de taille mondiale. Ce n’est pas demain la veille que l’on en verra un autre.

Aldebaran

Moins connu du grand public, Aldebaran était un leader mondial dans le domaine de la robotique. En 2011, comme toutes les entreprises innovantes, elle cherche de nouveaux fonds. La R&D n’attend pas. Problème, à l’époque le Fonds stratégique d’investissement refuse de financer l’opération. Prextexte avancé, l’entreprise n’est pas profitable.
Le fonds lui en indique alors un autre : le Fonds national sur la société numérique (FSN PME). Moins connue, mais à priori plus efficace. Ils concluent à un prêt de 3 millions d’euros. Mais patatra, SoftBank, un groupe japonais, apprend l’existence d’Aldebaran et fait une offre, bien supérieur apparemment. Les actionnaires ne se font pas prier.

Le coq sportif

Existe-t-il un nom plus français, certains diront franchouillard, que le coq sportif. Et pourtant, l’entreprise qui a dessiné la tenue que portait Yannick Noah le jour de sa victoire à Rolland-Garros a été rachetée à 70% par le fonds Suisse Aireses.
Pour être totalement honnête, le Coq sportif n’en est pas à sa première nationalité. Depuis les années 70, l’entreprise a été reprise par Adidas, encore allemande à l’époque, ensuite par un américain, avant de devenir un alsacien.
Aujourd’hui, le coq sportif a toujours un centre de recherche à Romilly-sur-Seine, ville où tout a débuté.

Lacoste

Le plus beau pour la fin. Pourquoi celle-ci et pas Arcelor ou Péchiney. Tout simplement, parce que la célébrissime marque au crocodile n’a même pas eu besoin d’être en difficulté financière pour se saborder.
Non, elle a fait ça toute seule, sans l’aide de personne. Comme une grande !
En cause, un différent familial qui oppose Michel Lacoste, jusqu’à peu le président du groupe, et sa fille Sophie Lacoste Dournel. Dans le détail, le père n’aurait pas supporté que sa fille lui prenne de force le commandement de la société. Résultat, après d’interminables palabres, Michel Lacoste a décidé de vendre au groupe Maus ses parts, soit du 35% du capital.
Mise en minorité, Sophie Lacoste décide alors de vendre à son tour les 28% du capital qu’elle possède avec ses alliées. Le groupe Maus n’a même pas eu besoin de bouger le petit doigt. Ah c’est beau la famille.

 @TancredeBlonde

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