Si tout entrepreneur rêve de trouver la voie d’entrée sur l’autoroute du succès, peu anticipent les chicanes qui ne manqueront pas surgir au coin de l’angle mort. Widoobiz en recense trois.
Innombrable. Le nombre de motifs pour une entreprise de mourir ne manque pas : mauvais produit, mauvais dirigeant, mauvaise conjoncture, etc… Sans oublier que le destin peut également ajouter son grain de sel. Demandez par exemple à Nicolas Doucerain, Président de Solic, comment il a vécu la chute de Lehman Brother, ou alors à ces pauvres entrepreneurs japonais de Fukushima qui subissent, encore aujourd’hui, les effets désastreux de la tectonique des plaques…
Cependant, entre l’incompétence congénitale et la funeste destinée, l’entrepreneur peut également échouer à trois moments précis de la création de la jeune entreprise.
Le positionnement de son entreprise
« Pas de problème », s’exclame l’entrepreneur. Entre les cours reçues lors des années d’école de commerce, les business plans à répétition, et les années passées à l’incubateur, aucune chance de se planter.Erreur !!! Entreprendre, vous diront les plus aguerris, consiste à, perpétuellement, se remettre en question. Qui plus est, lorsqu’il s’agit d’un plan encore vierge de toute expérience de la réalité.
Autrement dit, vérifiez encore et encore le positionnement de votre entreprise. Il suffit qu’un client vous emmène vers de nouveaux terrains de jeux entrepreneuriaux. Connaissez précisément ce que vous savez faire. Si vous n’êtes pas clair, les prospects ne choisiront pas votre expertise.
Résultat, malgré des plans merveilleux, personne ne veut de votre offre. Pas, qu’elle ne soit pas performante, mais les voies du marché sont parfois impénétrable. Petit conseil alors, plutôt que de vous enorgueillir d’un positionnement ultra innovant, trouvez des concurrents. Ils seront votre échelle étalon sur le chemin de la réussite entrepreneuriale.
Au moment où on choisit un associé
Fabuleux, l’entrepreneur a réussi à faire entrer un associé dans son capital et son entreprise. Terminé, les journées devant son ordinateur, avec comme seul compagnon de route la sonnerie du téléphone. Dorénavant, vous êtes deux à partager les risques de vos décisions.
D’autant que son entrée dans l’entreprise complète généralement les compétences du fondateur. Enfin, le croyez-vous. Car la réalité vous montre d’autres aspects moins reluisants de sa personnalité : professionnalisme approximatif (du moins de votre point de vue), valeurs à l’opposé des vôtres, retour sur investissement trop faible.
Conséquence de quoi, les interrogations font-elles place au doute qui, lui-même, est remplacé par la méfiance. Or, de cette suspicion, il ne peut en sortir rien de bon pour le bien-être de l’entreprise. « Très vite, je suis passé au stade de guerre larvée avec mon associée. C’était terrible, toute notre énergie était consacrée à la neutralisation de l’autre. Plus rien n’a été possible entre nous. En quelques mois, on a été obligé de mettre la clé sous la porte » nous raconte un entrepreneur, encore endolori par une douloureuse expérience.
Au moment où l’on a levé des fonds
Mais de quoi se plaint-on ! Après avoir porté à bout de bras l’entreprise, tout dirigeant devrait se réjouir de la réussite de cette levée de fonds.
Problème, après avoir vécu plusieurs années de tension permanente, certains entrepreneurs croient toucher au but. Erreur, « la levé de fonds est un nouveau départ » lâche un business angels. Et pourtant, certains lâchent prise, le chèque du business angels encaissé. C’est triste, mais ça arrive.
Conséquence de quoi, le chef d’entreprise en oublie le projet. Il en profite pour augmenter son salaire et acheter le matériel dont il a toujours rêvé. Attention cependant, personne ne parle de détournement de fonds. Aucune illégalité à déplorer. Seulement voilà : l’entrepreneur délaisse son projet pour dépenser cet argent venu du ciel.
Un constat exagéré ? Demandez aux business angels.