Avec la crise économique se multiplie le nombre de cas de dépression en entreprise. Une calamité qui a déjà coûté près de 100 milliards d’euros à l’Europe.
Un mal qui n’a pas fini de faire parler de lui. La preuve, le dernier rapport de l’European Depression Association (EDA) affirme que le fléau a touché au moins une fois dans leur vie 20 % des employés européens, un taux qui monte même à 26% au Royaume-Uni. « La dépression est le principal défi de santé mentale parmi les personnes en âge de travailler » explique le rapport.
Un mal qui coûte cher. En 2010, la sécurité sociale a dépensé plus de 800 millions d’euros uniquement pour les indemnisations liées aux dépressions et troubles musculo-squelettiques (TMS). Sans parler des congés maladie liés, dont l’étude estime qu’ils durent en moyenne 36 jours. Au final, l’EDA chiffre le coût lié à la dépression à 92 milliards d’euros pour la seule année 2010. Pas sûr que les chiffres soient meilleurs en 2012.
L’entrepreneur doit être aux aguets
Et malgré tout, selon le président de l’EDA l’étude montre qu’il reste tout à faire, en termes de prise de conscience. Il faut « soutenir les employés dans la reconnaissance et la gestion de la dépression au travail» explique le médecin. Pour cela, les entrepreneurs doivent être aux aguets quant à la santé mentale de ses collaborateurs.
Évidemment, le dirigeant n’a pas à scruter la bonne humeur de ses équipes, mais si une personne dans l’équipe pose des interrogations, l’entrepreneur doit s’intéresser à son cas. Entreprendre dans le bonheur, c’est également faire attention aux autres.