En 20 ans, la part des héritiers dans le profil des entrepreneurs français a fortement chuté. En revanche, les jeunes créateurs d’entreprise ne vont pas plus à l’international que la génération précédente.
Les générations passent, mais les tendances de fond restent. Enfin, pas tout à fait. Dans une étude réalisée auprès des 1700 entreprises candidates au prix de l’entrepreneur, depuis 1993, la part des entrepreneurs qui ont hérité d’une société a fortement baissé en 20 ans. De 17%, la proportion des héritiers s’est effondrée à 4% en 2011. Tendance qui s’explique par la forte taxe sur les droits de transmission.
Résultat, de façon mécanique, la part des créateurs s’est agrandie au cours de cette dernière génération. C’est bien simple, le taux a explosé de 20 points pour atteindre 85%. Il faut dire, les vocations d’entrepreneurs se réalisent bien plus tôt qu’auparavant. La preuve, en 2002, à peine 2% des entrepreneurs avaient commencé avant 35 ans. Aujourd’hui, ils représentent plus de la moitié des dirigeants. Un rajeunissement qui facilite l’adaptation des entreprises françaises à la mondialisation.
Elles exportent toujours aussi peu
Enfin, c’est ce qu’on aurait pu croire. Sauf que le volume d’activité réalisé à l’international, de l’ordre de 25%, est resté à peu près stable. Une très mauvaise performance, surtout quand on la compare aux PME allemandes, où la moitié du chiffre d’affaires global est engrangé à l’international. Autrement dit, la part des ETI françaises, mieux à même d’aborder l’export, ne sont pas encore assez nombreuses.
Cependant, les entreprises françaises vont tout de même dans le bon sens de la marche? Ainsi en 20 ans, les effectifs des entreprises candidates au prix de l’entrepreneur ont-elles grandi de 32%. La plus belle part de ces recrutements (72%)revenant aux départements installés à l’international, contre 32% en France.