Rapport Gallois : hors-jeu avant même de rentrer sur le terrain ?

Rapport Gallois : hors-jeu avant même de rentrer sur le terrain ?

Publié le 22 octobre 2012

Le rapport de l’ex-patron d’EADS sur la compétitivité française n’a pas encore été officiellement présenté que le gouvernement prend déjà ses distances.
gallois entrepreneur arnaud montebourg moscovici michel sapin entrepreneurLe choc ou l’anesthésie ? D’après les premières révélations du Figaro, le rapport de Louis Gallois pour améliorer la compétitivité française, prodigueraient la manière forte. Au menu, l’industriel français propose pas moins de 30 milliards d’euros d’allègement – 20 sur les cotisations patronales et 10 sur les cotisations salariales. Louis Gallois insère également de nouvelles réductions de dépenses publiques. Enfin, comme si cela ne suffisait pas, les taux CSG et de Tva seraient légèrement augmentés.
Indications apparemment un poil choquantes pour le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici. Notamment celles concernant l’augmentation de la CSG et de TVA. Réforme qui, à ses yeux, « dans un contexte difficile pour le pouvoir d’achat, brutalise la société française ». Dimanche, c’était au tour du ministre du Travail, Michel Sapin, de juger que les recommandations de Louis Gallois ne seront « pas le seul point de vue qui compte ».

Arnaud Montebourg, seul soutien de Louis Gallois ?

Au plus haut niveau, Jean-Marc Ayrault et François Hollande ont aussi commencé à prendre leurs distances. Preuve en est, au regard du président de la République, les idées formulées par Louis Gallois n’engagent pas le gouvernement, mais uniquement « son auteur ». Comment montrer moins d’enthousiasme ? D’autant que la sortie de la note Gallois a déjà été repoussée du 15 octobre au 5 novembre.
Seul le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a, au micro de France info lundi matin, affiché tout le bien qu’il pensait de Louis Gallois, sans pour autant commenter les éléments sortis dans le Figaro. Il n’a néanmoins pas montré de réticence, dans le cas où toutes baisses de charges seraient alliées à une obligation de financement. En somme, un échange «  donnant-donnant ». Enfin, dernier signe d’approbation, Arnaud Montebourg affiche sa sympathie pour l’entrepreneur : « c’est un grand patriote, un grand industriel, sincère et désintéressé ».
Des compliments que l’on ne retrouve pas si souvent dans la bouche d’Arnaud Montebourg.

@TancredeBlonde

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