Dans sa note remise à Fleur Pellerin, le fondateur de 100.000 entrepreneurs juge urgent de lancer un véritable « New Deal entrepreneurial » en France. « Il n’y a pas une minute à perdre ». Le ton employé par Philippe Hayat, entrepreneur et fondateur de l’association 100.000 entrepreneurs, se veut menaçant. En cause, le manque de PME de croissance, dans le tissu entrepreneurial français. « La France produit chaque année 550.000 entreprises, mais seulement 7.000 d’entre elles dépasseront 10 salariés et 1.000 en embaucheront plus de 50 » détaille-t-il. Trop peu en effet, pour retrouver le chemin du plein-emploi. Pour cela, il faut « faire de l’entrepreneuriat une grande cause politique nationale ». Autrement dit, que le plus haut sommet de l’État affirme son soutien à la cause des entrepreneurs. Mais pas seulement, il faut également « enseigner l’entrepreneuriat aux jeunes pendant le cursus scolaire ». Cause, il faut dire, chère à son cœur.
Entrepreneurs, aux armes !
Une nouvelle vague entrepreneuriale doit également passer par la création d’entreprises technologiques. Concrètement, aux yeux de Philippe Hayat, l’État doit fournir les outils pertinents pour les accompagner dès la naissance, mais aussi lors de toutes les grandes phases de croissance. Autre façon de dire que le gouvernement a intérêt à les motiver fiscalement. L’auteur du rapport note d’ailleurs : « En plein examen parlementaire de la loi des finances 2013, les débats actuels sur l’entrepreneuriat se cristallisent sur la fiscalité et la vieille opposition entre le capital et le travail. Est-ce si difficile d’assumer qu’ils sont nécessaires l’un à l’autre ? » « Il est temps de redonner aux pays des envies de conquêtes », conclut-il. Entrepreneurs, aux armes !