Le ministère du Budget a publié mardi l’état du déficit de l’État français à la fin du mois d’août 2012. S’il se réduit, l’État n’a cependant pas réussi à diminuer ses dépenses.
Bien, mais peut mieux faire. Le ministère du Budget a annoncé que le déficit de l’état français s’est fixé à 97,7 milliards d’euros fin août, contre 102,8 milliards l’année précédente. Une bonne nouvelle, d’autant plus qu’une année électorale n’est généralement pas une période où le gouvernement se restreint.
Tradition qui, en réalité, a bien été encore une fois suivie par les pouvoirs publics. La preuve, d’après les chiffres donnés par Bercy, l’État a dépensé, par le biais du budget général et des prélèvements sur recettes, 248,5 milliards d’euros, soit une augmentation de 3,1% par rapport à 2011.
Un vœu pieux
Sans surprise, ce sont sur les recettes que l’État se refait. Autrement dit, sur les impôts supplémentaires réglés en partie par les entreprises. Concrètement, sur la période de janvier à août 2012, il a récolté 177,5 milliards d’euros, contre 172,0 en 2011. « Le solde général d’exécution s’améliore par rapport à fin août 2011 en cohérence avec la réduction attendue du déficit budgétaire de l’État », déclare le ministère dans un communiqué.
Dans le projet de loi de finances 2013, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault affiche néanmoins sa volonté en matière budgétaire en prévoyant une réduction du déficit à 61,6 milliards d’euros, fin 2013. Objectif qui ramènerait le déficit public à 3% du PIB. Un vœu pieux, disent certains de ses alliés comme le sénateur vert Jean-Vincent Placé.