En marge d’une visite d’usine à Douvrin (Pas-de-Calais), Arnaud Montebourg a proposé aux entrepreneurs de réduire leurs cotisations sociales s’ils consentent à investir davantage.
Derrière le discours, le troc. A l’occasion d’une visite de la Française de Mécanique, filiale fabricante à parts égales de PSA et Renault, Arnaud Montebourg a émis la possibilité pour les dirigeants de réduire les cotisations sociales qui pèsent sur le processus productif. A la seule condition qu’ils investissent massivement dans l’appareil productif.
« Ça veut dire qu’une partie de la nation va payer une partie de l’investissement productif pour qu’il y ait une sorte de relance par l’investissement productif », explique le ministre. « C’est là qu’il faut améliorer notre compétitivité, c’est là que l’effort national doit porter », a-t-il même ajouté.
Faire payer le plus cher possible notre travail national
Mais en période de vaches maigres budgétaire, le ministre au verbe haut se doit dorénavant de justifier fiscalement chaque proposition. Or, à ses yeux, beaucoup de possibilités existent. Et pas uniquement « la TVA ou la CSG ». Mais pour cela, il faudra la remise début novembre du rapport sur la compétitivité industriel commandé par Louis Gallois. « Tout cela sera débattu en son temps » temporise Arnaud Montebourg.
On est loin du temps où le candidat de la primaire socialiste professait un protectionnisme aux frontières de l’Europe. Aujourd’hui selon Arnaud Montebourg, le débat sur la compétitivité repose sur « les conditions dans lesquelles nous voulons exporter et faire payer le plus cher possible notre travail national ». Une bien belle ambition, que l’on soit de droite ou de gauche.