Malgré les aides en tout genre, la stratégie d’expansion des PME à l’international est encore trop brouillonne et peu réfléchie.
À la réflexion, les PME préfèrent la « spontanéité ». Telle est la morale de l’étude réalisée par le cabinet de conseil en développement international Salvéo pour l’association ETHIC. Autre façon de dire qu’ils sont encore trop erratique face à des concurrents, non seulement allemands, mais également italiens, britanniques, chinois. Preuve en est, « les zones proches géographiquement sont privilégiées aux marchés en forte croissance », selon l’étude.
Deux tiers des 800 entreprises affirment d’ailleurs se contenter « de saisir des opportunités en participant à des salons ou en répondant aux contacts entrants ». Pas de réflexion stratégique, ni de plan à court terme. Et quand elles prospectent, une sur trois le fait encore depuis la France, avec les résultats que l’on connaît. Même le VIE, outil idéal pour prospecter sur place à prix modique, ne sont utilisées que par 15% des entreprises interrogées. Ridicule.
Elles ne connaissent pas les aides
Pour justifier leur absence à l’international, 4 entreprises sur 10 affirment avoir du mal à collecter les informations indispensables à la découverte d’un marché : contrainte douanière, juridique, logistique et commerciale. Résultat, à peine 34% souscrivent à une assurance prospection COFACE et 10% font appel à Oséo.
Au final, 91% des PME françaises démarrent une mission à l’export sur leurs fonds propres. Avec la faible trésorerie due à la crise, pas étonnant dès lors que la France n’ait pas la passion du commerce international.