63 000 entreprises jetteraient l’éponge en 2012. Pire, 65 000 défaillances seraient attendues en 2013, un record jamais atteint.
A croire que Doux, Sea France et Petroplus ne sont pas les seules à souffrir. En 2012, le PIB est revu à la baisse à +0,1%. Les défaillances d’entreprises, elles, devraient augmenter de +3%, soit 63 000 défaillances. Ce sont les principaux résultats de l’étude menée par la société d’assurance-crédit Euler Hermes.
Deux scénarii sont envisagés pour 2013 : l’un où le PIB atteindrait +0,3% et l’autre où la France ne pourrait éviter une récession. Quoiqu’il en soit, le « tissu industriel est déjà touché » selon Ludovic Subran du groupe Euler Hermes, prévoyant entre 64 000 et 65 000 défaillances d’entreprises. Ce chiffre constituerait un record absolument inédit.
L’optimisme n’est donc pas de mise. D’autant que les défaillances depuis le début de l’année 2012 concernent des entreprises dont le chiffre d’affaires tourne autour de 15 millions d’euros (Doux, Surcouf, Petroplus…).
Dans le même sens, l’étude prévient une décélération de l’activité des entreprises, notamment des PME. Néanmoins, des écarts de performance se feront sentir entre les différents domaines : « Les secteurs qui tirent leur épingle du jeu sont l’industrie agroalimentaire et la chimie, plus internationalisés et diffusés dans l’économie » commente Ludovic Subran.
L’affaire sera plus difficile pour d’autres : « les équipementiers automobiles impactés par la chute du marché, la construction avec un retournement à la baisse des mises en chantier et le transport aérien » seront des secteurs à la traîne selon l’économiste.
Théo Blazy