La France a beau compter 3 millions de chômeurs, les start-up et PME peinent à attirer les compétences nécessaires au développement de leurs activités. Quelques pistes pour trouver la perle rare.
Ni Google, ni Apple, une simple start-up. Pas facile de faire rêver les jeunes ingénieurs : pétris d’idéalisme, ils regardent uniquement en direction de la Sillicon Valley et ses gourous ; appâtés par le gain d’une ligne flatteuse sur le CV et d’un bon salaire, seules les grandes entreprises trouvent grâce à leurs yeux. Autant dire qu’une PME à Nogent-le-Rotrou devra disposer d’une force de conviction de grand calibre pour attirer les têtes bien faites.
Un objectif qui ne relève pas de l’impossible. Pour ce faire, les entrepreneurs établiront un argumentaire bien ficelé sur la présentation de l’entreprise. Ici, plus question de recruter un stagiaire, mais bien un nouveau collaborateur. Son recrutement permettra, à terme, à l’ensemble de la société de franchir un nouveau palier de compétences. Ce n’est pas une levée de fonds mais presque. Il faut dire, chez les diplômés de grandes écoles spécialisées, les propositions pleuvent.
Plus de choses à apprendre chez vous
Comme tous recrutements, présentez la boîte à votre potentiel nouvel équipier. Expliquez-lui bien à quelle phase de développement vous vous trouvez. Sans parler de la stratégie de développement que vous imaginez pour les deux prochaines années, intégrez votre interlocuteur dans l’histoire. Donnez-lui envie de participer à cette aventure entrepreneuriale. Le jeune ingénieur, manager, designer, etc… doit comprendre qu’il a beaucoup plus de choses à apprendre en venant chez vous.
« L’avenir est la parcelle plus sensible du présent » disait Paul Valéry. Autrement dit, toujours dans l’objectif de séduire les nouvelles compétences à venir dans votre entreprise, l’entrepreneur tâchera au cours du recrutement d’évoquer les opportunités de carrière. Responsabilités, salaires, déplacements, tout sera évoqué. Cela permettra également à l’entrepreneur de tester, une fois de plus, la motivation de la personne en face de lui.
Le payer ou le faire entrer dans le capital
Attention cependant à ne pas sur-vendre le poste pendant le recrutement. Cela ne donne jamais rien de bon. Assistant de direction n’équivaut pas à un poste de secrétaire. C’est la même chose pour les profils plus poussés. Et puis quel intérêt, si le jeune cadre perd sa motivation au bout de la première semaine. L’objectif n’est-il pas d’embaucher la bonne personne pour le bon poste ?
Malgré tout, la personne visée semble, à tout point de vue, correspondre au profil recherché. Dernier problème, le salaire. À moins d’avoir lancé Instagram ou Pinterest, la start-up Française possède rarement les fonds pour le recruter au prix du marché. Comment faire alors ? Deux choix s’offrent aux dirigeants : soit, ils acceptent que le dernier recruté ait la meilleure fiche de paie ; soit ils tentent de l’associer à l’aventure entrepreneuriale.
Pas simple, mais d’autres entrepreneurs pourront vous aider à envisager cette option.