Sans surprise, la suppression de la loi TEPA, qui permettait entre autre de défiscaliser les heures supplémentaires, a provoqué une perte de revenus sur les salaires net.
Il fallait s’y attendre. Selon une étude Harris interactive, la moitié des 3,5 millions de salariés inscrits sur les listes électorales syndicales ont perdu 3% de leurs rémunérations nettes, depuis la fin des heures supplémentaires défiscalisées. Concrètement, pour un salarié au SMIC qui travaille 39H par semaine, cela « se traduit par une perte de 43,73 euros par mois, soit 525,26 euros par an » selon le communiqué.
Quant aux autres salariés, leurs salaires nets baisseront en fonction de la progression dans l’échelle des salaires. Conséquence de quoi, « cette baisse de rémunération entraînera mécaniquement des revendications de maintien du salaire, à une période où les très petites entreprises sont confrontées à des difficultés financières importantes ».
L’étude commandée par la CGT rappelle également que quatre salariés sur dix de TPE travaillent 40 heures en moyenne, voire plus, par semaine. Seul, 13% d’entre eux travaillent entre 35 et 39 heures. Autrement dit, en maintenant la défiscalisation des heures supplémentaires pour les entreprises de moins de vingt salariés, le gouvernement n’a pas voulu aggraver le pouvoir d’achat.
Tancrède Blondé