Les petites et moyennes entreprises déposent de plus en plus de brevets. Elles représentent 66% des entreprises déposantes.
Les PME sont les plus vulnérables en temps de crise économique. Et pourtant, elles ne ménagent pas leurs efforts. En termes d’inventions, notamment. D’après une étude l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), 7,9% de brevets de plus ont été déposés par des PME entre 2010 et 2011. Les entreprises de taille intermédiaire réalisent aussi un bon score, avec une augmentation de 6,2% de dépôt de brevets sur la même période. Pour les grands groupes, le tableau est moins positif : le montant de leurs dépôts recule de 5,4%. Ils représentent néanmoins toujours plus de la moitié des personnes morales dépositaires de brevets (56%).
Les groupes demandent en moyenne 17,3 brevets, tandis que les ETI en demandent 2,5 et les PME seulement 1,4. Mais la demande d’un brevet n’a pas la même valeur pour une PME, qui peut lui servir de caution pour les investisseurs lors d’une levée de fonds.
Présentes dans le BTP, moins dans l’industrie lourde
Les petites et moyennes entreprises n’hésitent pas à étendre leurs brevets à l’international : 51,7% des demandes de brevets ont connu une extension internationale chez les PME. Une surprise : les ETI, elles, devancent les grands groupes avec un taux d’extension à l’international de 67,3% contre 62,5 pour les entreprises de plus 5000 salariés.
Les PME et les ETI sont dépositaires de 75% des brevets de BTP et 71% dans les technologies médicales. Elles sont de même très présentes dans les biotechnologies ou les technologies de l’audiovisuel. Seul point noir, elles le sont beaucoup moins dans l’industrie lourde.
Ces démarches ont pu être motivées grâce à des politiques en leur faveur. L’une d’elles est le tarif réduit des redevances de brevets pour les PME et les ETI de moins de 1000 salariés.
Théo Blazy