L’Insee détaille la réalité statistique de l’auto-entrepreneur, 4 ans après sa création. Et, autant le dire, les résultats sont contrastés.
Mais que sont devenus les auto-entrepreneurs de la première heure ? 328.000 inscrits la première année, ils ont depuis dépassé le million. Problème, ces entrepreneurs d’un nouveau genre peinent à stabiliser une activité, génératrice de revenu. En 2009, ils étaient 53 % à déclarer un chiffre d’affaires d’au moins un euro. Une proportion qui tombe de moitié en 2011. Les autres ayant tout simplement cessé leurs activités.
Or, comme le précise l’Insee « peu ont quitté l’auto-entrepreneuriat pour rejoindre le régime non salarié classique ». La proportion des auto-entrepreneurs actifs, avec un chiffre d’affaires continue sur les trois années, sont encore moins nombreux (45%). Leurs chiffre d’affaires annuel moyen est évalué autour de 4300 euros, soit trois fois moins que les chefs d’entreprises « classique ».
Une réalité à mettre en perspective
Des revenus qui ont malgré tout augmenté de 1,4% en moyenne et par an. Pas assez pour autant pour faire vivre de manière décente un chef d’entreprise. « En 2011, le revenu non salarial des autoentrepreneurs ayant débuté en 2009 atteint très rarement un niveau comparable à celui d’un non-salarié classique du même secteur ». Résultat, 90% des entrepreneurs gagnent en réalité un revenu inférieur au SMIC.
Cependant, pour la moitié des auto-entrepreneurs de la première année, l’activité sert de complément de revenus à une activité salariée. Autre point à mettre en perspective, les auto-entrepreneurs sont moins nombreux que les créateurs d’entreprises classiques à ne pas déclarer de revenus. Autrement dit, le statut d’auto-entrepreneur servirait à valider ou non une idée de business ou un modèle économique.
Des informations qui ne manqueront pas d’intéresser la ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, Sylvia Pinel.