Avec un environnement économique en situation de flux tendu permanent, le management de transition, tire son épingle du jeu et affiche une santé insolente.
Fermeture, licenciement, crise. Dans l’imaginaire commun, le cadre embauché pour seulement quelques mois ne peut être affrété que pour l’une de ces trois missions. Or, d’après le dernier baromètre de l’Association Française du Management de Transition (AFMDT), cette catégorie de missions ne représente que 22% des contrats. Loin derrière les missions liées à la conduite de projet (32%) et le management de relais (26%).
Alors pourquoi un tel engouement ? « La première raison tient d’abord à un développement structurel de l’activité en France qui poursuit son rattrapage sur les pays anglo‐saxons», analyse Pierre van den Broek, président de l’AFMDT. Et avec un chiffre d’affaires encore 10 fois supérieurs à celui affiché en France, la bonne marche du management de transition hexagonale ne risque pas de s’essouffler.
Le flux tendu devient la norme
En revanche, si la faillite n’est pas à l’ordre du jour chez les entrepreneurs, l’incertitude règne. Raison pour laquelle, les entreprises plébiscitent le management « en mode projet ». Pierre van den Broek complète : « faire intervenir un manager quelques mois sur un projet correspond aux besoins des entreprises ». En d’autres termes, les managers de transition prennent le pouvoir.
Une démocratisation qui touche toutes les activités. L’industrie représente encore la majorité des activités mais les services utilisent de plus en plus cet outil de management (35% de l’activité contre 31% l’année dernière. En particulier, en ce qui concerne les missions « marketing et commercial » qui ont pris beaucoup d’ampleur sur une seule et même année.
Encore une preuve que la gestion à flux tendu devient une norme pour les entreprises Françaises.