Marcel Bich : l'entrepreneur qui a marqué la rentrée à la pointe de son Bic

Marcel Bich : l'entrepreneur qui a marqué la rentrée à la pointe de son Bic

Publié le 5 septembre 2012

Derrière chaque objet de grande consommation, se trouve un entrepreneur de génie. Preuve en est Marcel Bich qui, avec son stylo à bille BIC, a marqué plusieurs générations d’écoliers. Retour sur la vie d’un entrepreneur qui a su fonder un empire en l’espace d’une vie.

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Adieu, tongs, lunettes de soleil, maillot de bain ; bonjour, règles, cartable, et trousse remplie à ras bord. Chaque année, c’est le même rituel. Au grand dam de millions d’écoliers, il faut le dire. Heureusement pour les parents aux bourses restreintes, le stylo bille a remplacé les stylos plumes, fragiles et onéreux. Tout ça grâce au génie commercial de Marcel Bich, dirigeant de la société (presque) éponyme.
Né à Turin en 1914, la famille Bich émigre en France en 1925, moins à cause de la montée du fascisme que des échecs répétés du père de la fratrie à monter une affaire viable. Un exemple qui, visiblement, aura servi au jeune Marcel. Sa licence de droit en poche, il travaille quelque temps chez un producteur d’encre. Son intelligence aigüe du commerce l’amène très rapidement au poste de directeur de la Production. Une belle carrière s’annonce.

Une formule gagnante…

Mais ce passionné de voile ne veut pas de capitaine au-dessus de lui. « Maître à bord », il sera ! À 30 ans, il fonde portes-plumes, porte-mines et accessoires (PPA) en 1944 et achète un petit atelier à Clichy avec son collègue Edouard Buffard. Les débuts sont difficiles, mais la petite barque survit tant bien que mal aux méandres de la reconstruction du pays. Personne ne donne cher de la peau de PPA.
Heureusement, le salut viendra d’une innovation, encore inconnue du grand public : le stylo-bille. Inventé aux Etats-Unis, PPA s’en inspirera pour sortir son nouveau produit-phare : le stylo à bille cristal. Mais, le génie de Marcel Bich ne s’arrête pas là. Face à la frilosité des papeteries à vendre son produit, l’entrepreneur décide de vendre ses stylos innovants dans les réseaux de buralistes. Réseau plus vaste, avec plus de passage. Le succès est immédiat.

… qu’il ne manque pas de répéter

En quelques années, Bich et Buffard ont construit un empire industriel qui symbolise à la perfection la nouvelle société de consommation. L’heure est désormais à l’exportation. 7 ans à peine après le lancement du stylo bille, Marcel Bich et Edouard Buffard multiplie les acquisitions d’usines à l’étranger. Le succès est tel que l’échec du rachat du stylo Waterman qui devait leur ouvrir le marché Américain, ne plombe pas les comptes de la boîte.
La suite est un amoncellement de succès commerciaux : briquets, rasoirs, crayons  jetables. Pourquoi changer une formule qui gagne ? Le Baron Bich s’offre même le luxe d’entrer dans le haut de gamme avec l’achat de la maison de couture Guy Laroche. Autant dire que nos chères têtes blondes n’ont pas fini, au cours de leur vie, d’utiliser les produits commercialisés par le Baron Bich.

Tancrède Blondé  

 

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